30 Mai 2009 : Ligue 1 : retours de prêt, le casse-tête du mercato

Plus qu’une journée de championnat et les joueurs de Ligue 1 seront en vacances. Les joueurs seulement car leurs dirigeants, eux, vont avoir à gérer leur principal devoir de l’été : le mercato. Si le travail de fond concernant le recrutement a débuté depuis bien longtemps, les équipes dirigeantes vont néanmoins devoir s’occuper de « renforts » pas forcément tous désirés : les joueurs de retour de prêt.

Si des cas tels que ceux de Gaël Givet (transféré de l’OM à Blackburn) ou de Valter Birsa (transféré de Sochaux à Auxerre) ont d’ores et déjà été réglés, nombreux sont ceux dont l’avenir est loin d’être fixé. A Marseille, c’est Djibril Cissé qui pose problème. Disposant d’une option d’achat de 12 M€, Sunderland n’a pas souhaité la lever pour conserver l’ancien Auxerrois qui se retrouve obligé de rentrer sur la Canebière. Sauf qu’il ne fait pas vraiment partie des plans de Didier Deschamps pour la saison prochaine. Souhaitant rester en Angleterre, Cissé avait alors annoncé qu’il jouerait à Tottenham. Info ou intox, toujours est-il que ni Djib’, ni l’OM n’ont reçu d’offre concrète. Or le temps presse car Cissé a un salaire très conséquent (+ de 300 000€ par mois) et si les Olympiens veulent recruter du lourd, il leur faudra alléger leur masse salariale.



Quel avenir pour les jeunes du PSG ?

Au Paris Saint-Germain, deux types de retour de prêt seront à gérer. Le premier concerne les Brésilien Everton et Souza. Tous les deux rentrés au pays (à Fluminense et au Gremio), les flops du mercato hivernal francilien 2008 ne veulent plus revenir dans la capitale. Recrutés par Paris pour respectivement 2 M€ et 4 M€, ils comptent sur leurs formations pour les engager définitivement. Seul souci : comme il fallait s’y attendre, le PSG devra consentir une grosse baisse de tarif pour se séparer de joueurs qui ne se sont jamais adaptés à la Ligue 1. Mais pour le moment, seul Souza semble proche d’un accord. Enfin, le deuxième cas dont devra s’occuper le prochain staff technique concerne le retour des jeunes pousses parisiennes.

Sankharé, N’Goyi, Mulumbu et Boli, tous ont été lancés dans le grand bain l’an passé mais aucun de ces quatre n’a affiché suffisamment de maturité pour s’installer en équipe première. Certes ils ont un âge compris entre 19 et 22 ans et ont encore leur temps pour le faire, mais l’impatience du PSG au niveau de ses joueurs pourrait les forcer à plier bagage. De plus, si les Rouge-et-Bleu parviennent à réaliser un nouveau mercato estival composé de grands noms, le sort de ces quatre espoirs risque bien d’être scellé d’avance. A moins qu’Antoine Kombouaré ne prenne tout le monde à contre-pied.



Monaco : faire le tri

Autre grand spécialiste du prêt cette saison : l’AS Monaco. Parmi les neuf joueurs concernés, attardons-nous sur trois exemples différents. Le premier se nomme Nenê. Milieu gauche brésilien très technique, l’ancien du Celta Vigo avait été poussé vers la sortie (Espanyol) en début de saison à cause de ses relations tumultueuses avec Ricardo. S’il a depuis manifesté son désir de rester en Liga, quelle décision prendra le futur coach asémiste ? Si la relégation de l’Espanyol aurait peut-être ouvert la porte à un retour, le sauvetage de la formation catalane pourrait bien changer la donne.

Deuxième cas : le Nigérian Sani Kaita. Parti comme il est arrivé, c’est-à-dire dans l’anonymat général, Kaita n’a disputé que trois rencontres de Ligue 1. Autant dire que le prochain coach monégasque devra prendre le temps de l’observer, à moins que l’équipe russe de Kuban, où il a déjà été titularisé à dix reprises, ne décide de le conserver. Enfin, troisième et dernier cas : le défenseur Massamba Sambou. Prêté au Havre cette saison, ce jeune de 22 ans aura vécu une saison difficile en Normandie. Mais alors que l’ASM a privilégié l’éclosion de plusieurs joueurs de son centre de formation (Mollo, N’Koulou, Mongongu, Zola, Thuram), Sambou se verra-t-il accorder une nouvelle chance de briller dans son club formateur ?

La liste des retours de prêts est encore longue mais voici un léger aperçu de la tâche qui attend les différentes cellules de recrutement des clubs de Ligue 1. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en ces temps de crise, ils ne vont pas chômer.