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Dans ce mercato anesthésié, peu de clubs ont joué la carte du risque. Beaucoup d’entre eux comptaient un nombre incalculable de blessés (Lyon et Saint-Étienne notamment). Un argument qui justifie souvent l’achat de nouveaux joueurs. Las, malgré cette donnée pourtant favorable à un marché débridé, les entraîneurs ont souvent su dénicher l’élément qui pouvait donner le coup de main nécessaire en attendant le retour des blessés.

Dernière preuve en date à Lyon avec le dépannage réussi de Fabio Santos, reconverti latéral droit à l’occasion de la réception de Marseille en Coupe de France. Un match de bonne qualité, qui a permis au Brésilien de se montrer et surtout de se postuler à une place de titulaire. C’est surtout une solution bien plus économique et qui épargne aussi à l’entraîneur la gestion d’une concurrence accrue une fois l’infirmerie vide. En ne recrutant aucun arrière droit, l’OL donne un signe fort à ses deux titulaires du poste, qui auraient pu désapprouver le recrutement d’une autre pointure comme Miguel ou Faubert.

À Saint-Étienne, malgré l’hécatombe en défense, Laurent Roussey puis Alain Perrin ont su composer avec les solutions internes, avec plus ou moins de succès. On se souvient de l’intérim difficile de Cédric Varrault au poste de défenseur central ou du dépannage de Blaise Matuidi au poste d’arrière gauche. Des solutions qui privent l’entraîneur de choix plus judicieux, mais qui permettent aux dirigeants de garder quelques billets dans le portefeuille.

Dans le cas lyonnais pourtant, l’argent n’est pas un problème. Claude Puel a estimé que son groupe était suffisamment armé pour les prochaines joutes européennes et hexagonales. Avec des Fabio Santos, Ederson, Kallström ou Delgado multifonctions, le technicien rhodanien possède des ressources insoupçonnées. Faire évoluer un joueur ailleurs qu’à son poste de prédilection n’est pas toujours une mauvaise idée. Et si la bonne recrue du mercato, c’était la solution interne ?

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