30 Novembre 2011 : Lille : Obraniak en a sa claque et songe à un départ !

En quinze journées, Ludovic Obraniak n’est apparu sur les terrains de Ligue 1 qu’à dix reprises, dont seulement quatre fois comme titulaire. Alors quand Rudi Garcia lui a annoncé qu’il débutait la rencontre face à Brest, l’international polonais est tombé des nues. « Oui, c’était une surprise, je ne m’y attendais pas. » Car à Lille, Obraniak n’est pas vraiment heureux. Cantonné au rôle de remplaçant depuis plus d’un an, l’ancien Messin semble plus que jamais dans l’impasse.

Barré par une impressionnante concurrence (Cole, Payet, Hazard), le natif de Longeville-Lés-Metz a exposé son problème dans les colonnes de L’Équipe, avec notamment une pointe d’amertume vis-à-vis de son entraîneur. « Cette année, la concurrence est encore plus rude que d’habitude. L’entraîneur fait des choix. Après, j’ai pu lire que c’était lié à des problèmes extrasportifs. Ce n’est pas le cas. Je ne sais pas sur quoi le coach s’est appuyé pour dire ça. »

Déçu, Obraniak pense surtout à la sélection polonaise. Conscient qu’il ne pourra conserver une place de titulaire, il commence sérieusement à être agacé par l’utilisation faite de lui par son coach et n’hésite pas d’ailleurs à se poser comme la principale victime des arrivées de Payet et de Cole. « Le grand perdant, oui. Mais ça fait maintenant deux ans que je vois mon temps de jeu se réduire considérablement. Mentalement, je commence à être un peu fatigué. Parce que mon plaisir reste de jouer. Et puis, il y a l’Euro dans six mois. Et j’ai une petite pression qui commence à arriver du sélectionneur polonais. Il me réclame plus de temps de jeu, ce qui est tout à fait normal. Si je ne joue pas, ou alors dix minutes par-ci par-là, il ne va pas pouvoir me protéger encore six mois. »

Lié au LOSC jusqu’en juin prochain, Obraniak n’a donc pas d’autre choix que de faire ses valises dès janvier. Une décision à laquelle il pense forcément. « J’ai l’impression qu’on m’a catalogué dans ce rôle-là, et que la donne ne changera pas beaucoup. Il me faut du changement, c’est clair. C’est une obligation pour moi, sur le plan sportif et mental. (Un transfert) C’est à l’étude. La décision ne m’appartient pas, car il me reste six mois de contrat. » Avis aux amateurs.