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Onze points. Voilà le fossé qui sépare actuellement Liverpool de Chelsea, leader du classement Premier League. L’écart entre les deux formations se creuse. Si elles se battaient dans la même catégorie ces dernières saisons (on se souvient notamment des magnifiques duels en Ligue des Champions), ce n’est aujourd’hui plus le cas. Car Liverpool souffre, sur le pré et en dehors. La santé financière du club se dégrade et les deux propriétaires américains, Tom Hicks et George Gillett, ne savent plus vraiment quoi faire de leur jouet.

Au beau milieu de la tempête, un homme garde le cap. Il s’agit de Rafael Benitez. L’entraîneur espagnol, s’il est évidemment menacé par les résultats décevants, reste apprécié des supporters et surtout de son vestiaire. À l’image d’Arsène Wenger, il compose avec les contraintes budgétaires du club sur le marché des transferts. « Nous ne pouvons acheter qu’un joueur ou deux à plus de 20 M€ par an. Et si nous voulons avoir de l’argent, nous devons vendre plusieurs joueurs », a confié l’ancien coach du FC Valence au Times.

La situation inquiétante du club n’échappe pas aux supporters qui craignent une chose : la vente du prodige Fernando Torres. Il est le joueur le plus désiré de l’effectif et surtout le plus cher. Pour Benitez, l’éventualité d’une vente est à exclure. « Je suis confiant, cela n’arrivera jamais. » Mais les propriétaires pourraient bien ne pas consulter le manager des Reds pour une telle décision. Alors Benitez menace : « S’il part, je m’en vais ». En vendant Torres, Liverpool perdrait plus gros que prévu. Car l’entraîneur ibérique a souvent fait des miracles avec une équipe moins armée que les cadors européens. Sans Gerrard et Torres, elle redevient une formation plutôt banale, mais qui sait se transcender sous les ordres de Benitez. Les propriétaires devront avoir cette donnée à l’esprit, même lorsque la pression financière sera la plus forte...

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