12 Février 2009 : Mandanda et Anelka jouent-ils avec le feu ?

La défaite des Bleus hier soir au Vélodrome face à l’Argentine (0-2) a dû redonner des maux de tête à Raymond Domenech qui n’en avait pas vraiment besoin. De nouveau critiqué après la rencontre sur l’absence de fond de jeu de son équipe, le sélectionneur national a également vu deux de ses certitudes êtres mises en danger.

Au rang des accusés, Nicolas Anelka et Steve Mandanda. Premier cité à comparaitre, le buteur de Chelsea a été titularisé, et ce, malgré des performances plus qu’en demi-teinte avec des Blues en pleine révolution, notamment depuis le limogeage de Luiz Felipe Scolari. Meilleur buteur de Premier League avec 14 réalisations, l’ancien Parisien puisqu’il n’a plus marqué en championnat depuis le 14 décembre dernier lors de la réception de West Ham. Depuis, il a certes inscrit un but le 14 janvier dernier en Cup contre Southend, mais sa performance d’hier montre bien qu’il n’est pas au mieux en ce moment. Un face-à-face manqué et un impact inexistant face à la défense adverse en sont l’illustration parfaite. Bien évidemment, il ne s’agit pas de remettre en question sa présence chez les Bleus, mais pourquoi Domenech a-t-il attendu la 65e minute pour le remplacer par Benzema ?

Longtemps muet lui aussi, le Lyonnais a retrouvé son efficacité lors de ses trois derniers matches (2 buts inscrits contre Marseille et Nice). D’où la question de savoir si le sélectionneur n’aurait pas pu aligner d’entrée le Gone, plus en forme et qui n’a pas été titulaire en équipe de France depuis le 14 octobre dernier et la réception de la Tunisie.



Mandanda à nouveau remis en question

Autre grand perdant, Steve Mandanda. Là encore, le Marseillais n’a pas su profiter du fait d’évoluer chez lui au Vélodrome pour consolider son statut de gardien numéro un des Bleus. Alors que les joueurs de Ligue 1 ont élu le Lyonnais Hugo Lloris comme le meilleur portier du championnat, Mandanda a raté l’occasion de faire taire ses détracteurs. Impeccable en championnat, l’Olympien s’est troué à deux reprises hier soir. La première fois en ne tenant pas son poteau sur la frappe de Gutierrez, et la deuxième en se couchant beaucoup trop tôt lors de son face-à-face avec Messi.

Des erreurs qui, à court terme, pourraient remettre en question son statut. Si en championnat, la possibilité de se rattraper le week-end d’après existe, en sélection c’est différent. Si la hiérarchie des gardiens est un critère auquel tient énormément Domenech, Mandanda se doit d’être irréprochable s’il ne veut pas se tirer une balle dans le pied, car s’il ne fait pas de bruit, Lloris est prêt à saisir sa chance.