2 Novembre 2009 : Mercato : les clubs de Ligue 1 sauvés par un imbroglio ?

C’est à n’y plus rien comprendre. Jeudi dernier, l’Assemblée Nationale votait la suppression du Droit à l’image collectif (DIC). S’en était alors suivi un tollé général dans le monde du sport, et plus particulièrement chez les dirigeants des clubs de Ligue 1. Et pour cause. Grâce à cette loi, les formations hexagonales pouvaient attirer davantage de joueurs de renom et espéraient ainsi combler la différence les séparant des autres clubs européens.

La suppression du DIC a donc logiquement été vécue comme un coup de bambou chez tous les acteurs du ballon rond. Aussi bien dans un petit club comme Le Mans que chez un gros de L1, Lyon. « Dans le cas du MUC 72, cela impliquerait une perte de 1 million d’euros sur une saison qu’il faudra compenser alors que les contrats signés grâce à ce dispositif devront, eux, être honorés », se justifiait le président Legarda, suivi de près par son homologue lyonnais, Jean-Michel Aulas. « Pour un club comme l’Olympique Lyonnais, ce sont 6 millions d’euros annuels de charges sociales qui ont été investis dans l’arrivée de nouveaux joueurs. Je pense que le gouvernement, en acceptant cette disposition, se tire une balle dans le pied ou se marque un but contre son camp. »

Un but contre son camp qui se traduirait donc par des réductions de coûts. Et dans les clubs, cela se traduirait par des effectifs réduits de manière significative ou bien une activité en baisse des clubs hexagonaux lors des prochains mercatos. Une thèse qu’a d’ailleurs confirmée JMA hier soir au micro de Stade 2. Interrogé sur la question, le patron de l’OL a indiqué en substance que ses plans pour la fenêtre hivernale pourraient être remis en cause.

Contestée par le monde sportif, la suppression du DIC n’en finit plus de faire jaser. Pire, elle est même au coeur d’un imbroglio quelque peu déroutant. Voté par une Assemblée composée par une majorité de représentants de l’UMP, cet amendement est pourtant critiqué... par les plus grandes figures du parti politique ! Ainsi, après Xavier Bertrand (Secrétaire Génral de l’UMP) et Rama Yade (Secrétaire d’État chargé des Sports), c’est au tour de Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, d’indiquer sur Canal+ qu’il y avait un problème. « Sur le fond, l’amendement sur la suppression du Droit à l’image collective (DIC), tel qu’il a été voté, n’est pas acceptable, je le dis comme je le pense. Je n’ai pas envie que tous les bons joueurs de la Ligue 1 partent à l’étranger. Je demande que sur la période d’application du texte, on ait un accord au niveau européen. » Enfin un motif d’espoir pour les clubs de Ligue 1 ?