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« Personne ne viendra nous rejoindre d’ici la fin du mercato. Le mercato est éventuellement fait pour se renforcer, pour avoir un plus que ce soit par un transfert ou un prêt. Cela n’a pas été possible pour diverses raisons. Cela ne m’intéresse pas de prendre quelqu’un pour prendre. Il y a aussi un équilibre à respecter au sein du groupe. Il ne faut pas générer de frustrations ». C’est en ces termes énoncés par Claude Puel que se résume le marché des transferts hivernal de l’Olympique Lyonnais.

Le stade de Gerland devra faire avec, ou plutôt sans, aucune nouvelle tête n’apparaîtra sur la pelouse rhodanienne pour la seconde partie de saison. Pourtant, les leaders du classement Ligue 1 étaient positionnés sur de nombreuses pistes, qui, les unes après les autres, se sont envolées aussi vite qu’elles n’ont émergé. L’OL avait cependant des arguments de choix pour en convaincre certaines d’entre elles, mais force est de constater que la cellule de recrutement des septuples champions de France n’a pas tout mis en oeuvre pour compléter l’effectif.

Des mouvements pourtant réalisables

Un effectif amputé de plusieurs joueurs-cadres depuis le début de saison et qui devra notamment se passer des services de Sidney Govou à l’avenir. Alors, l’OL parviendra-t-il à rivaliser avec tous ses adversaires, hexagonaux et européens, afin de triompher une fois encore ? Rien n’est moins sûr. D’autant que les prochaines semaines s’annoncent délicates à gérer pour les hommes de Claude Puel. Bien évidemment, l’ancien coach lillois peut se rassurer en constatant que petit à petit, les absents font leur retour. Mais des solutions supplémentaires lui auraient certainement permis de jouir de quelques instants de sérénité à l’avenir.

Julien Faubert, Charles N’Zogbia, Giovani dos Santos, Pascal Chimbonda voire Ricardo Oliveira, tous ont vu leur nom être associé à Lyon. Si pour le dernier cité le prix paraissait quelque peu exorbitant (aux alentours de 15 M€), il en allait autrement pour le trio français et le jeune Mexicain. D’ailleurs, en ces derniers jours de mercato, les quatre joueurs ont trouvé une nouvelle destination. Faubert a rejoint le Real Madrid sous forme de prêt payant (1,5 M€ assorti d’une option d’achat de 6 M€). L’OL a donc laissé passer sa chance dans une affaire, qui semble-t-il, était à sa portée. Estimé à 12 M€, il y a encore quelques semaines, Charles N’Zogbia a quitté Newcastle pour Wigan, contre 6,8 M€. Les dirigeants des Magpies ont quasiment divisé par deux le prix de la transaction du Frenchie et si les Lyonnais s’étaient montrés plus convaincants, nul doute qu’il auraient pu parvenir à un accord de ce genre avec leurs homologues britanniques. Un double échec pour l’OL donc, d’autant que les deux Français avaient clamé leur désir de rejoindre les bords du Rhône.

Un couloir droit en questions

3 M€. Voilà la somme à débourser pour s’attacher les services de Pascal Chimbonda. C’est ce qu’a fait Tottenham la semaine passée, chose que là encore, l’OL n’a pu réaliser. Les indécisions rhodaniennes concernant l’acquisition ou non de l’international français ont eu raison de l’affaire et les Spurs en ont profité. Espérons pour les Lyonnais que leur couloir droit ne leur joue pas de mauvais tours par la suite, car certains des recruteurs risquent de se mordre les doigts. Enfin, pour le domaine offensif, l’OL n’a pu s’aligner sur les demandes des pensionnaires de White Hart Lane justement, quant à un possible mouvement de Giovani Dos Santos. Le phénomène sud-américain, bien qu’auteur d’une première partie de saison décevante, a un temps intéressé la cellule de recrutement lyonnaise. Mais cette dernière n’était décidée qu’à opter pour un prêt - chose compréhensible vu le niveau actuel du joueur – mais 9 M€ n’étaient pas de trop, surtout si ce dernier retrouve son talent ces prochains mois. C’est ce qu’espère Portsmouth qui s’est permis de payer la somme pour le recruter.

Des noms et des non, le mercato lyonnais, que l’on annonçait pourtant prometteur, n’a finalement été réduit qu’à de simples bruits de couloir. Et si l’OL rencontre certaines difficultés pour la seconde partie de saison, le club ne pourra s’en prendre qu’à lui-même. Car les Rhodaniens possédaient tout de même les fonds nécessaires à ces éventuels mouvements, reste que leur positionnement sur cette grande foire aux joueurs n’a pas été des plus judicieux. Aujourd’hui, les solutions internes et les retours au premier plan de certains éléments devront tirer le groupe vers le haut, pour éviter qu’à la fin de la saison, Lyon ne regrette son manque d’ambitions hivernal.

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