5 Août 2007 : Metz, l'autre promu du grand Est

Nichés au cœur de leurs virages au stade Saint Symphorien, les supporters messins, pour affirmer leur suprématie sur le rival strasbourgeois, ont pris pour habitude d’entonner le chant suivant : « Le grand Est est grenat, le grand Est est grenat, le grand Est est grenat...et il le restera ! » Ce qui est à l’heure actuel bien loin d’être une certitude, pour un club qui renaît doucement de ses cendres après des années de luttes pour le maintien, avec à la clef une relégation à la fin de l’exercice 2005-2006. A l’aube de la nouvelle saison, les grenats, auréolés d’un titre de champion de ligue 2, débarquent parmi l’élite pour bien sûr espérer y rester le plus longtemps possible.

Grenat 2010

Une obligation de résultat synonyme d’avenir, puisque se profile également à l’horizon le projet « grenat 2010 », mis en place par les dirigeants lorrains. Cette ambitieuse initiative verra l’éclosion d’une nouvelle enceinte de 32 000 places, autour de laquelle se jouxteront un centre de remise en forme et un parking à forte capacité. « Non pas par goût du luxe et de l’apparence, mais pour être conforme aux exigences du football de haut niveau, en rivalisant avec les meilleurs » peut-on lire sur le site officiel du club à la croix de Lorraine. Soit. Mais que représente un grand stade sans une grande équipe qui y évolue chaque week-end ? C’est bien la que le bas blesse.

Même si c’est de Saint-Symphorien que sont sortis les Pirès, Saha, et autre Ribéry, on peut émettre quelques doutes quant au recrutement messin durant ce mercato. C’est même Francis De Taddeo, l‘entraîneur grenat, qui en juin dernier,dans le Républicain Lorrain, demandait des renforts de choix pour étoffer son effectif. Mais depuis, Carlo Molinari, l’emblématique président lorrain, a mis la main à la poche, de manière mesurée cependant comme à son habitude. Le recrutement estival est à lui seul un grand pari, en témoigne l’arrivée du jeune buteur amiénois Abdoulaye Baldé, qui n’a jamais évolué parmi l’élite.

Anciens, inconnus, jeunes espoirs

Il en est de même pour le défenseur brésilien Matheus Vivian, qui a bourlingué dans des clubs de seconde zone comme Francfort (L2 allemande) ou Las Palmas (L2 espagnol), pour atterir en 2005 à Grenoble. Ou encore Ljubomir Fejsa, serbe de 18 ans en provenance de l’Hadjuk Kula, qui n’a jamais évolué dans un championnat européen digne de ce nom. Un effectif certe jeune et inexpérimenté, mais qui sera encadré par des tauliers, qui sauront sans aucun doute tempérer la fougue et l’inconscience dont sera peut être victime le collectif. Des joueurs comme le libéro Delhommeau, ancien de la maison nantaise, ou Jeff Strasser, ancienne gloire du club en provenance du...Racing Club de Strasbourg, seront là pour apporter leur précieuse expérience. Ajouté à cela l’œil bienveillant qu’a toujours eu Francis de Taddeo auprès des plus jeunes, et le Fc Metz peut au final prendre l’apparence d’un excellent cocktail de vieux briscards et de petits nouveaux affamés. « Nous avons recruté des gens intelligents et qui ont une revanche à prendre sur eux même. On peut se hisser au niveau de la L1 et y prospérer » a délaré De Taddeo, en fin psychologue, à L’Equipe.

Réponse au Mans, aujourd’hui, pour le premier déplacement des promus lorrains.