18 Septembre 2009 : Mondial 2010 : le mercato pour sauver ces stars en péril ?

Dans un peu moins d’un an aura lieu l’événement sportif le plus attendu de la planète après les JO, la coupe du Monde de football. Un rendez-vous capital pour tous les joueurs qui rêvent tous d’en profiter pour se montrer aux yeux du monde entier et voir leur carrière décoller, et bien sûr de soulever ce trophée mythique. Du coup, pour ceux dont la sélection est soit qualifiée, soit toujours en lice pour valider son ticket pour l’Afrique du Sud, tous les moyens sont bon pour être retenu dans cette fameuse liste des 23.

Mais hormis les cadres inamovibles, la majeure partie d’une sélection est composée d’éléments devant gagner leur place pour cette grande compétition. Et le Mondial pourrait bien nous réserver quelques surprises en ce sens. Si des joueurs comme Giovani Dos Santos, Geremi ou encore Andreï Voronin ont quasiment l’assurance d’être appelés malgré leur faible temps de jeu (Dos Santos, Voronin) ou le fait d’évoluer en deuxième division (Geremi), d’autres pourraient bien rater le train sud-africain. Mais parmi ces joueurs en danger, il faut distinguer plusieurs catégories.



Enterrés dans leurs clubs

Premièrement, il y a l’exemple de ceux qui évoluent dans une division pas vraiment adéquate pour attirer l’oeil de leur sélectionneur. C’est le cas par exemple des deux Argentins de Newcastle (2e div. anglaise) : Fabio Coloccini et Jonas Guitierrez. Le premier cité n’a plus été appelé depuis septembre 2008, et le deuxième, qui faisait partie de l’effectif de Maradona jusqu’en août dernier, n’a pas été convoqué pour les deux derniers matches de qualification. Or vu les difficultés rencontrées par la formation albiceleste pour se qualifier, ces deux joueurs ont encore leur carte à jouer. Encore faut-il que Maradona aille les voir jouer en deuxième division.

Autre catégorie de joueurs : ceux qui ont été oubliés à cause de performances insuffisantes malgré leur réputation. Et comment ne pas débuter cette rubrique sans parler de Ricardo Quaresma ? Nombreux sont ceux qui le considèrent plus doué techniquement parlant que Cristiano Ronaldo. Mais le milieu de l’Inter Milan n’arrive toujours pas à s’imposer chez un très grand d’Europe. Jeté du Barça, il se relance à Porto. Recruté par l’Inter à prix d’or par José Mourinho, le Lusitanien n’a passé que six mois en Lombardie avant d’être prêté à Chelsea où il n’a rien fait là-bas non plus. De retour en Italie, il n’est apparu qu’une seule fois en championnat. Laissé de côté par la Seleção Das Quinas depuis octobre 2008, Quaresma a de très fortes chances de rater le Mondial 2010 si le Portugal se qualifie et s’il ne se révolte pas. Une situation quasiment similaire pour deux Brésiliens évoluant également en Serie A : Cicinho et Mancini. Le premier a éclaboussé la coupe des Confédérations 2005 de son talent avant de rejoindre le Real Madrid. Mais en Espagne il ne s’y impose pas en deux ans et part se relancer à l’AS Rome. Mais un temps de jeu dégressif (30 matches en 2007/2008 puis 22 l’an dernier) et la forte concurrence de Daniel Alves et de Maicon ont miné son avenir international. Il n’est plus apparu sous le maillot auriverde depuis septembre 2006. Enfin, Mancini était la star des Giallorossi, mais la saison dernière, il préfère rejoindre l’Inter pour franchir un cap en club. Ce sera une énorme désillusion. Avec seulement 10 titularisations, l’ancien Romain traine ses pieds à Giuseppe Meazza et n’a plus été rappelé depuis novembre 2008.



Owen, Ronaldinho : les deux absents de marque ?

Enfin, terminons cet article par ceux qui pourraient bien être les grands absents de marque de ce Mondial. L’Angleterre et le Brésil ont leur ticket en poche, mais ces deux nations pourraient se permettre le luxe de se passer des services de deux anciens Ballons d’Or : Michael Owen et Ronaldinho. Le premier a rejoint Manchester United afin d’avoir une meilleure exposition qu’à Newcastle, mais les récentes déclarations de Ferguson indiquant qu’il ne le considérait pas comme un titulaire lui ont mis un coup un moral. Car pendant ce temps, ses principaux concurrents (Defoe, Agbonlahor entre autres) cartonnent. Il n’est plus en sélection depuis mars 2008. Concernant Ronaldinho, son aventure au Milan AC tourne au vinaigre. Toujours sur le déclin depuis deux ans, le Brésilien ne fait plus l’unanimité auprès de Leonardo son entraîneur. Mis sur le banc face à Marseille, Dinho n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise de la part de Dunga, même si sa dernière convocation remonte à avril dernier.

Si toutes ces situations sont différentes, toutes pourraient toutefois conduire ces joueurs à utiliser le mercato hivernal comme dernière solution de recours si leur situation en club ne s’améliore pas. À suivre.