24 Août 2007 : Nancy : qui s'y frotte s'y pique

Quand la devise du club « qui s’y frotte s’y pique » prend tout son sens, Nancy devient la terreur de l’élite française.

Après trois victoires en autant de confrontations, les hommes de Pablo Correa sont allés chercher un nul (2-2) inespéré du Vélodrome. Mis sous l’éteignoir pendant le mercato pour sa totale discrétion (aucune arrivée, un seul départ), l’AS Nancy-Lorraine se retrouve sous les projecteurs, quelques semaines plus tard, grâce à un début de saison des plus prometteur. Paradoxe du sport de haut niveau, un petit club de l’élite sans prétention particulière peut se retrouver tout en haut de la hiérarchie hexagonale en quelques performances bien senties. De là à dire que Nancy est un candidat sérieux au podium, il y a un fossé. Mais, même s’il est bien prématuré de diagnostiquer l’issue finale d’un championnat qui n’en est qu’à ses balbutiements, une chose est certaine : le groupe de Pablo Correa a fait valoir des qualités qu’il ne faudra pas prendre à la légère.

Une force mentale

Face aux Marseillais, dans l’antre d’un Vélodrome plein comme un oeuf, les Nancéiens n’ont pas paniqué. Même lors du premier but de la saison de Djibril Cissé synonyme du 2 à 0, les coéquipiers de Benjamin Gavanon ont continué d’aller de l’avant. À l’affût de la moindre opportunité. Opportunité saisie sur le penalty provoqué par Lorik Cana et transformé par ce même Gavanon. Et quand les visiteurs ont égalisé par l’intermédiaire d’Hadji, ils ont continué d’attaquer tambour battant l’arrière-garde marseillaise. Car, comme le dirait si bien Pablo Correa, la meilleure défense est encore l’attaque.

Plus qu’une équipe, un groupe soudé

Au lendemain de la victoire face à Nice (2-1), Gennaro Bracigliano prévenait. Le bon début de saison de son équipe ne devait laisser augurer en rien une année tranquille. Bien au contraire... « Le collectif est très important pour nous. Nous, nous n’avons pas de grosses individualités », expliquait-il, avant de rajouter, « même si on gagne nos matches, nous ne nous enflammons pas pour autant. La route est encore longue ». Un parcours semé d’embûches au gré des quatre saisons. Et, si l’été réussit aux hommes de l’Est, rien ne dit que l’automne leur sera propice. Raison de plus pour rester uni.

Un collectif performant et cohérent

En recrutant l’an passé des joueurs de la trempe des Youssouf Hadji ou Marc Antoine Fortuné, l’ASNL a su se renforcer de la touche technique qui lui faisait défaut. Aux côtés des fidèles Curbelo, Gavanon, Puygrenier, Zerka... les nouveaux arrivants ont trouvé tout naturellement leur place dans un effectif somme toute cohérent. Stabilité et humilité comme maître mots, le coach Correa a su façonner un groupe performant. Une ligne défensive expérimentée et de très bonne tenue menée par l’aérien Puygrenier ou le solide Andre Luiz. Un entrejeu composé du rigoureux Gavanon, de la fougue de Chrétien et du technicien Hadji, une attaque représentée par le vif Kim, l’espoir Dia, l’efficace Fortuné ou l’historique Curbelo.

Si rien n’est taillé dans le marbre, cette équipe, elle, semble, sans conteste, être taillée pour les joutes hexagonales. La preuve...