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Les joueurs prêtés ou les canards boiteux du football. Ce statut précaire est rarement bien vécu pour les footballeurs qui en héritent. Jugés pas assez performant ou victimes d’une trop grande concurrence, ils se voient obligés d’aller exercer leur talent ailleurs, soit pour acquérir plus d’expérience, soit pour que leur valeur sur le marché des transferts ne descende pas en flèche. De ce fait, dans tous les grands clubs européens, on compte nombre d’éternels prêtés. Rares sont ceux qui parviennent à finalement conquérir une place de titulaire dans leur club d’origine.

Le PSG n’a notamment pas cru en Fabrice Abriel, envoyé faire ses armes au Servette de Genève puis à Amiens, qui l’a finalement définitivement recruté. Aujourd’hui, Abriel a démontré qu’il avait les épaules pour jouer dans un club de haut de tableau. Certains arrivent toutefois à redistribuer les cartes. Hier, Garry Bocaly a pu faire ses grands débuts en Ligue des Champions avec son club formateur, l’Olympique de Marseille. Pourtant, il avait de quoi craindre pour son avenir avec le club phocéen. Prêté successivement à Libourne puis à Montpellier, il a failli signer avec le club de l’Herault, heureux de ses performances. Mais Deschamps, dans son désir de doubler tous les postes, l’a gardé sur la Canebière. Aujourd’hui, Bocaly s’installe dans le rôle crédible de doublure de qualité à Laurent Bonnart.

Un rôle de doublure auquel s’est habitué Sammy Traoré, content de porter le maillot parisien, après avoir effectué une pige à Auxerre en 2007-2008. Sa première saison dans la capitale n’avait pas apporté satisfaction. Celle avec l’AJA en tant que libéro lui a permis de revenir au Paris SG sans rougir. Aujourd’hui, il fait figure d’alternative à Zoumana Camara. Mais un retour de prêt n’est pas synonyme d’un statut de remplaçant.

A ce jeu-là, l’AS Monaco a frappé très fort en rappelant le Brésilien Nene. Meilleur buteur du championnat, le gaucher n’a pas rechigné à retrouver la Principauté et le lui rend bien. Guy Lacombe, voyant les performances du joueur avec l’Espanyol Barcelone, n’a pas hésité à faire appel à lui. Il est surtout la preuve vivante que les clubs ne font pas toujours les choix les plus judicieux lors de l’intersaison.

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