17 Janvier 2009 : OL : l'épineux cas Frédéric Piquionne

18 minutes. Voilà le temps de jeu de Frédéric Piquionne en 2009. La nouvelle année n’a pas changé la donne pour l’ancien Monégasque qui semble destiné à faire le nombre sous le maillot lyonnais. Triste fin de parcours pour celui qui aurait pu rejoindre les Gones en pleine gloire il y a deux ans. Désormais, Piquionne est le troisième choix de Claude Puel pour animer l’attaque rhodanienne et pourrait même descendre d’un cran si jamais l’OL venait à se montrer actif durant le mercato hivernal, tout en conservant Fred.

Comment Piquionne en est arrivé là ? En rejoignant Lyon lors de la dernière intersaison, il savait qu’il serait dur de se frayer une place dans l’équipe type. Mais il pouvait espérer passer devant Fred, dans un système à deux attaquants. Mais voilà, Puel a suivi le célèbre 4-3-3 instauré par ses prédécesseurs et a toujours placé Fred devant Piquionne dans sa hiérarchie. Et manque de chance pour Piquionne, les rares titularisations offertes par Puel ont souvent été à fiasco. L’attaquant animait le secteur offensif lors de la lourde défaite contre Rennes (0-3) et du revers concédé face à Nantes (1-2), où il avait pourtant ouvert le score.

L’ancien Rennais ne peut donc même pas compter sur les résultats collectifs pour plaider sa cause. Il y a quelques semaines, il disait avoir gagné en maturité et parfaitement s’accommoder de sa situation au sein du club lyonnais. Pourtant, pour une grande partie des supporters, il reste le vilain petit canard, celui qui a porté le maillot de Saint-Étienne bien avant d’enfiler la tunique gone. Le manque d’affection de Gerland pour son attaquant n’est pas le remède idéal pour se relancer et retrouver la confiance.

Les prochains jours devraient donner quelques indications à Piquionne. Avec un Fred qui n’est plus en odeur de sainteté et qui aurait carrément vidé son vestiaire hier, l’ancien Stéphanois peut espérer devenir le numéro 2 derrière Benzema. Cette hypothèse demeure la plus optimiste à son sujet. Car l’OL ne laisserait pas partir Fred sans disposer d’une solution de secours. Difficile alors de rester les bras croisés et voir un nouveau venu vous passer devant dans la hiérarchie. Lui si prompt à se comparer à un esclave lorsque Saint-Étienne l’empêchait de rejoindre le club rhodanien a-t-il perdu son sens de la révolte ? Aujourd’hui, Piquionne semble destiné à servir de monnaie d’échange dans un éventuel transfert lyonnais plutôt que devenir la première alternative à Karim Benzema.