21 Avril 2009 : OL : Aulas lâche ses vérités

L’Olympique Lyonnais va-t-il se relever de sa défaite bordelaise ? Le début de réponse sera fourni dès vendredi soir à l’issue du match contre le PSG. D’ici là, il sera difficile d’estomper les doutes qui entourent la fin de saison rhodanienne. Lyon est en train d’abandonner peu à peu ce titre de champion de France qui lui revenait chaque mois de mai depuis 7 ans. Si la concurrence s’est renforcée et a augmenté son niveau de jeu, l’OL paye lui le résultat d’une politique de transfert résolument tournée vers l’avenir. Dans un entretien au Progrès, le président Jean-Michel Aulas a tenu à défendre les choix effectués, sans ignorer les difficultés rencontrées.

« Je veux le défendre, me démarquer de ce qui se dit et qui est du ressort du café du commerce. Ederson nous a été conseillé par Juninho dans une optique de succession. On l’a payé un peu cher, mais on n’a jamais imaginé une première saison fantastique. Même chose pour Pjanic, qui est très jeune. On a fait venir Piquionne pour mettre la pression sur Fred, qui n’était pas fiable du tout. Sa première saison n’est pas bonne, mais c’est à lui de se surmotiver. Makoun ne réalise pas une super-saison, mais on compte sur lui. On a découvert un problème de préparation physique pour Mensah et sa saison est gâchée par un incident et les blessures. Lloris ? On ne s’est pas trompé. Il y a eu peut-être trop de changements, mais la prochaine saison sera meilleure », espère Aulas. Les critiques se font jour et seul Puel semble bénéficier d’un soutien sans faille en ces temps délicats. « Si on ne gagne rien cette saison, ce ne sera pas de la responsabilité de Claude Puel. C’est l’an prochain que l’on saura ce qu’il peut apporter. J’ajouterai que si on avait effectué une seconde année avec Alain Perrin, le groupe aurait explosé. Parfois, il n’y a pas que le résultat qui compte. »

Et pourtant, le résultat à l’issue de la saison sera extrêmement important pour les finances lyonnaises. Car, au-delà du titre, l’OL peut craindre pour la qualification en Ligue des Champions, le PSG, Toulouse et Lille étant toujours particulièrement menaçants. Jean-Michel Aulas le sait et peut déjà chiffrer le manque à gagner. « Comme on est des gens qui savent ce qu’ils font, dans la gestion des primes notamment, finir la saison à la 2e ou 3e place, ne coûterait rien, en net, au club. Mais une non-qualification en Ligue des Champions, c’est un écart de 20 à 25 millions. Cela dit, même 7e, l’OL fera face. Ce sera juste plus difficile d’attirer des joueurs de très haut niveau. » Et c’est bien ce qui manque déjà à l’OL cette saison...