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Entre les présidents des deux Olympiques, le respect est mutuel mais les phrases sont bien souvent assassines. Même si Lyon n’a plus rien à espérer de la course au titre, la rivalité entre les deux clubs existe toujours à travers Pape Diouf et Jean-Michel Aulas. Dernier exemple en date hier soir après la rencontre. L’avant-match avait été émaillé de premières prises de bec. « Gesticulations du champion en titre », « petit président », voilà quelques extraits des piques adressées entre les deux présidents les plus charismatiques de la Ligue 1.

Alors, après la victoire des siens sur la pelouse du Vélodrome, Aulas n’a pu résister à l’envie de tacler une dernière fois son homologue marseillais. « Pape Diouf a dit des choses désagréables, mais je me mets à sa place. Quand on a l’opportunité de gagner un titre à la maison contre un adversaire qui est derrière, on ne peut pas laisser filer cette opportunité-là, a-t-il indiqué. Même si Bordeaux peut encore perdre un match d’ici la fin, la nuit risque d’être difficile pour lui car ça sera très dur pour l’avenir. Aujourd’hui, je plains plus Pape Diouf que je ne le critique. Ses remarques m’ont énervé, mais je comprends que lorsqu’on n’a rien gagné, on soit acerbe », a ainsi déclaré le président rhodanien, la rancune tenace.

Surtout, il s’est servi de la désillusion de l’OM pour rappeler, une nouvelle fois, combien le parcours de l’OL lui paraît sous-estimé. « Quand l’OL gagne sept championnats de rang, c’est un petit championnat. Quand il en perd un, ça devient un championnat d’Europe de très haut niveau. C’est vrai, cette saison, on ne sera pas champion. Mais ce soir, je suis surtout malheureux pour les supporters marseillais qui ont encore une fois perdu l’occasion de gagner un titre. Quand on voit comment c’est difficile d’en gagner un, vous imaginez combien c’est difficile d’en gagner sept de rang », affirme-t-il donc, un brin moqueur. Voilà qui ne devrait pas mettre un terme au désamour entre les deux équipes.

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