19 Septembre 2008 : OL : Cris - Puel, le malaise

Si les gros clubs de notre championnat rencontrent des difficultés apparentes pour stabiliser leur défense, l’Olympique Lyonnais ne déroge pas à la règle. Rarement confrontés à ce problème durant ces dernières années, les septuples champions de France sont aujourd’hui contraints de composer différemment, en raison des blessures et de la méforme de certains joueurs.

Fabio Grosso et François Clerc out sur les côtés, Claude Puel se voit obligé de réviser sa tactique défensive. Recruté par les Rhodaniens pour évoluer dans l’axe, John Mensah a été décalé sur le flanc gauche pour pallier à l’absence de ses deux coéquipiers. Le reste relève de la pure fantaisie de l’ancien technicien lillois.

Ce dernier, depuis déjà deux matchs et non des moindres (Saint-Étienne et Fiorentina), n’hésite pas à se passer des services de Cris en défense centrale. Considéré comme l’un des tout meilleurs à son poste, l’international auriverde découvre peu à peu la concurrence sous les ordres de son nouvel entraîneur.



Une situation embarassante

Critiqué après un début de saison mitigé, “le Policier” ne jouit pas du statut de titulaire indiscutable cette saison. Mathieu Bodmer et Jean-Alain Boumsong tiennent à le lui rappeler, même si la prestation, mercredi soir, de cet inédit duo, devrait permettre au Brésilien de retrouver sa place derrière.

Pour autant, Cris ne cache pas son mal-être. Interrogé par nos confrères de L’Équipe, l’homme n’accepte pas d’être traité de la sorte et déplore la situation actuelle. « En quatre ans, c’est la première fois que je reste deux fois sur le banc. Pour deux matchs énormes en plus. Je comprends, j’ai le respect, mais je ne peux pas accepter. Le jour où j’accepte d’être sur le banc, je vais y rester toute la saison ».

Sur le site officiel du club, Claude Puel avait expliqué ses choix annonçant que Cris n’était pas apte à jouer deux fois consécutives pour le moment. « Je n’aime pas trop commenter mes choix. Si Cris jouait, il devait enchainer 2 rencontres. Il y avait pas mal d’incertitudes pour qu’il le fasse. Ensuite, il n’y a pas de relations de causes à effets entre les joueurs qui jouent et les résultats. Notre début de saison le prouve ».



Une tension apparente

Le défenseur central a également tenu à réagir sur ces derniers propos, toujours dans L’Équipe, certifiant être capable d’enchaîner les rencontres. « C’était un choix sportif, je le pense en tout cas. Car moi, je peux jouer deux fois par semaine ». Si elle n’est pas encore officielle, la tension semble palpable.

Toujours très professionnel, le joueur de 31 ans n’a pas encore fait d’esclandres sur les bords du Rhône. Débarqué à Lyon en 2004, Cris a l’habitude de truster les trophées individuels et collectifs, récoltant souvent celui de meilleur défenseur de Ligue 1. Une récompense qu’il pourrait ne pas glaner cette année, si sa situation actuelle demeure dans l’état.