9 Décembre 2011 : OL : Gomis, héros de Zagreb, revient sur sa folle soirée

Le miracle lyonnais sur la pelouse du Dinamo Zagreb (1-7, 6e journée de C1), certes entaché quelques heures durant par des soupçons de corruption, reste tout de même une superbe performance sur le plan sportif. Pour ceux qui l’avaient oublié, Bafetimbi Gomis (26 ans), principal artisan de cette retentissante victoire avec un quadruplé, a remis les pendules à l’heure dans les colonnes de L’Équipe. « Tout le monde nous donnait perdants. Et, quand tu crées l’exploit, ça suscite des doutes. C’est oublier que le staff a travaillé pour le réaliser et ne pas avoir de regrets. (...) Lyon possède un président de bonne foi. (...) Ce match n’était pas truqué », a-t-il martelé avant de préciser.

« Les Croates voulaient vraiment gagner, même à dix contre onze, même à 1-1. Ils ont eu des occasions. Ils nous ont mis des coups en première période. (...) Le Dinamo est une équipe très joueuse, qui a continué à prendre énormément de risques. Les Croates ont attaqué avec la rage. Ils ont surtout été naïfs, par manque d’expérience », a-t-il expliqué, revenant ensuite sur ses sensations de héros d’un soir. « Je n’oublierai pas cette soirée. C’est beau », a-t-il lâché sobrement, indiquant qu’il n’avait jamais mis autant de buts dans une rencontre. « C’est d’autant plus flatteur que je n’en avais jamais réussi, même pas en poussins ! », a-t-il confié.

Surtout, c’est une grosse bouffée d’oxygène pour un joueur qui ne trouvait plus le chemin des filets ces dernières semaines. Il espère d’ailleurs, avec un optimisme tempéré, que ce genre de performances lui ouvrira à nouveau les portes de l’équipe de France. « C’est encore loin. Avec l’expérience, je sais que pas mal de critères vont venir se mêler d’ici là, comme les méformes, les blessures... Mais c’est dans un coin de ma tête », a-t-il conclu. S’il séduit Laurent Blanc dans la perspective, on ne pourra pas parler de trucage ou de corruption...