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A défaut de pouvoir recruter une pointure de classe mondiale, l’Olympique Lyonnais s’est trouvé une nouvelle tactique. Outre les bons coups (Cris, Essien, Diarra, Juninho) flairés par la performante cellule de recrutement rhodanienne, les septuples champions de France commencent à se faire remarquer en faisant exploser au grand jour des talents made in OL.

Comment débuter cet article sans parler de Karim Benzema. Pur produit lyonnais, l’international français a mis trois ans pour éclore au sein de l’équipe première. Lancé dans le grand bain lors de la saison 2004-2005, Benzebut a gravi les échelons patiemment avant de briller de mille feux la saison dernière en finissant meilleur buteur de la Ligue 1 (20 buts)... à seulement 20 ans. Figure de proue de l’OL, Benzema a su créer une Benzema dépendance. Confirmant son nouveau statut en occupant le fauteuil de serial buteur du championnat avec 6 réalisations en 7 rencontres, le joueur est aujourd’hui estimé à 100 M€ par son président, Jean-Michel Aulas.

Formé à l’OL, mais obligé de s’exiler à Toulouse pour exister, François Clerc (25 ans) est revenu dans la capitale des Gaules par la grande porte. Mis en concurrence avec Anthony Réveillère, Bibi n’a pas tardé à chiper la place de titulaire à l’ancien Rennais. Une ascension progressive qui l’a vu disputer un nombre de matches croissant d’année en année (13 titularisations en 2006, 15 en 2005 puis 20 en 2008). Résultat : Raymond Domenech l’appelle en équipe de France. S’il ne fait pas l’unanimité chez les Bleus, Clerc reste un autre joueur issu du centre de formation de l’OL à avoir atteint le statut d’international. Malheureusement pour lui, une blessure au genou est venue lui gâcher son début de saison. Indisponible pendant six mois, le natif de Bourg-en-Bresse a notamment vu Bakary Sagna prendre sa place en EdF.

A 21 ans, Loïc Rémy fait lui aussi partie de la même génération de Benzema. Révélation de ce début de saison avec 4 buts inscrits en 7 matches, le natif de Lyon possède toutefois la caractéristique d’avoir éclos hors des bases lyonnaises. Prêté l’an passé à Lens, Rémy a été transféré cet été à l’OGC Nice qui a déboursé pas moins de 8 M€ pour s’attacher ses services. Un record pour le club azuréen. Vif et athlétique (1,84m, 66 kg), le Niçois n’en oublie pas pour autant son club formateur. Son but : revenir pour s’imposer à Lyon.

Désigné comme le bon coup de l’été Hatem Ben Arfa a lui aussi été révélé à l’OL. Même s’il n’est pas la marque de la fabrique lyonnaise (formé à l’INF Clairefontaine), le Marseillais a fait ses premiers pas de footballeur professionnel sous le maillot des Gones. Lancé en L1 en même temps que Benzema, ce virevoltant milieu offensif a également effectué sa première grosse saison l’an dernier. Bien qu’écarté en fin de parcours par Alain Perrin, Ben Arfa a démontré qu’il avait toutes les qualités techniques pour devenir un grand nom du foot français. Pêchant toujours par individualisme, le joueur de 21 ans a même failli intégrer le groupe des 23 pour l’Euro 2008. Il a ensuite été revendu à l’OM pour près de 15 M€.

Enfin, c’est le dernier talent de la promo 87 de l’OL à la mode. Inconnu jusqu’ici, Anthony Mounier a su profiter du départ de Ben Arfa pour éclore. Seul véritable ailier gauche de l’effectif lyonnais, il s’est distingué ce week-end (voir article) en offrant deux passes décisives à Benzema ainsi qu’à Fred. Intégré en équipe première par Claude Puel, Mounier avait toutefois fait son apparition sur la feuille de match l’an dernier en tant que remplaçant. Titulaire à deux reprises lors de ses quatre matches disputés avec l’OL, il a également pu goûter du bout des lèvres aux joies de la Ligue des Champions face à la Fiorentina. S’il poursuit sa progression, le jeune originaire d’Aubenas pourrait bien être la solution inattendue pour Puel pour ce côté gauche de l’attaque lyonnaise qui manque de perforateur.

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