22 Juillet 2008 : OM : l'année du sacre ?

Le duel des Olympiques (OM et OL) bat son plein sur les terrains, les deux clubs aux ambitions nourries étant en lutte pour la place de locomotive du football farnçais.

Lyon est remonté en Ligue 1 en 1989. À sa tête un président ambitieux, Jean-Michel Aulas. Envers et contre tous il va mener sa politique et emmener son club vers les sommets. Treize ans après la remontée, l’OL remporte son premier titre de champion de France. 2002 marque alors le début d’un règne sans partage, sachant que Lyon avait auparavant terminé deuxième en 2001 et troisième en 1999 et 2000.

Marseille va entamer sa treizième saison dans l’élite, lors du prochain exercice. Remonté en 1996 après deux ans au purgatoire suite à l’affaire OM/VA, le club phocéen a terminé à la troisième place du classement l’année dernière, et deuxième la saison précédente.

Les dirigeants Olympiens essaient lors de cette intersaison de bâtir une équipe pouvant contester l’hégémonie du club rhodanien. Les arrivées de Ben Arfa, Erbate, Koné et Hilton s’inscrivent dans cet objectif. Et si 2009 était la bonne année pour l’OM ? Les supporters Marseillais en tout cas attendent cela depuis 16 ans maintenant, soit une éternité pour un club habitué à jouer le premier rôle. Pour cela, les discours et les théories devront être retranscrits sur le rectangle vert, seul espace de vérité.



Sept présidents en quatorze ans

L’évolution la plus marquante de cette nouvelle ère marseillaise, se trouve dans la stabilité des dirigeants. Depuis le départ forcé de Bernard Tapie (huit saisons à la tête du club), on a assisté à une valse des présidents. Sept hommes se sont succédé en quatorze ans, soit en moyenne deux ans passés à la direction du club. Pape Diouf est le premier à résister à la pression du siège éjectable de la présidence olympienne.

Arrivé au club en 2003 en tant que manager général, il truste la présidence en 2005 sous l’impulsion de Robert-Louis Dreyfus. L’ex-agent de joueurs à la réussite brillante, entretient de bonnes relations avec le propriétaire du club, sachant qu’il dispose en outre d’un sérieux réseau de relations nourri par son riche carnet d’adresses.

Le président aux mains libres jouit de toutes les prérogatives pour conduire sa politique. En s’entourant d’hommes de confiance ou du cru à l’exemple de José Anigo, il s’est doté de solides boucliers lui permettant de recueillir une adhésion massive.



Le 13 comme porte bonheur ?

Sous la direction de Pape Diouf, l’OM a renoué avec les bons résultats. Le club phocéen joue régulièrement les premiers rôles dans l’élite française. Malgré deux finales de coupe de France perdues d’affilée, l’actif du président prend également en compte deux qualifications consécutives en Ligue des champions, ce qui sur le plan sportif et économique classe son club parmi les mieux lotis sur la scène européenne. Il n’en faut pas plus pour que l’on se prenne de nouveau à rêver sur la Canebière. Marseille entame sa treizième saison en Ligue 1. 13 comme le numéro du département des Bouches-du-Rhône. Un signe ?