27 Août 2007 : OM : baptême du feu réussi avec brio pour Steve Mandanda

En football le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres. Cédric Carrasso, le titulaire du poste de gardien de but à l’OM, indisponible pour 6 mois suite à une rupture du tendon d’Achille, l’a appris à ses dépends.

Mais quand on a 22 ans, et qu’on vient de débarquer dans le club le plus populaire français pour jouer les doublures, de surcroît sans expérience à ce niveau, il n’est pas sûr qu’être propulsé dans les cages dans une période de doute soit forcément du pain béni. Il est évident que Steve Mandanda aurait préféré un autre scénario d’intronisation.

Mais c’est également cela qui fait le charme du football, tout peut arriver. En pénétrant sur la pelouse du Stade Malherbe de Caen samedi, Steve avait tout à gagner mais également tout à perdre. Seul Pierre Foissac, le recruteur qui le détecte pour le compte du Havre, avait pu prévoir le scénario de la prestation du nouveau numéro un Marseillais, surveillé comme du lait sur le feu.
Il y a quelques jours Foissac déclarait à La Provence « Il va vivre cela avec une tranquillité qui surprendra tout le monde. Le club vient de traverser un traumatisme. Steve est l’homme de la situation pour apporter la sérénité dans la maison ».

Présomptueux avaient pensé certains. Et pourtant c’est ce qui s’est passé samedi. Agilité, détente, sorties, jeu au pied, tel est le menu concocté samedi par Mandada aux attaquants caennais. Au-delà de toutes ses qualités naturelles, ce qui a bluffé vraiment tous ceux qui ne le connaissaient pas, c’est la maturité dont il a fait preuve pour son premier match en L1. Mais également l’assurance dégagée durant toute cette rencontre. Conséquence ? Une défense marseillaise plus calme et moins approximative, à l’image de Taiwo, irréprochable sur son côté gauche.

Si la dernière sortie de l’OM au vélodrome face à Nancy, avait rassuré les supporters marseillais sur le potentiel de son attaque, celle de Caen les a sûrement apaisés sur son bloc défensif. Mandada, ancien international Espoirs y est donc pour quelque chose.

Malgré la domination marseillaise, les Caennais se sont procuré des occasions. À la 70e min Deroin, malgré un angle fermé tente une frappe enroulée qui file vers la lucarne, mais Mandada s’interpose en effleurant le ballon qui va mourir sur la transversale. Nouvelle occasion caennaise deux minutes plus tard, avec la tête décroisée de Samson, que le portier Marseillais capte sur sa ligne, alors qu’il semblait battu. Bis répétita à la 73e min, sur un coup franc de Deroin, Madanda fait admirer sa détente en détournant le ballon sur la transversale.

Écoeurés par l’excellence du gardien de but marseillais, les Caennais à force de persistance réduiront néanmoins le score à la 93e min. Compan gagne son duel avec Givet et adresse un centre détourné une nouvelle fois par Mandada, mais la défense marseillaise absente pour suppléer son gardien, laisse Samson reprendre tranquillement dans le but vide.

Le natif de Kinshasa en République Démocratique du Congo, vient de rendre une excellente copie, rassurant du même coup les dirigeants marseillais sur leur choix. S’il continue sur sa lancée d’ici au retour de Carrasso dans six mois, pas sûr qu’il reste encore longtemps intérimaire.