2 Novembre 2008 : OM : Benoît Cheyrou est-il évalué à son vrai niveau ?

Sur la pléthorique liste de joueurs qui compose le championnat de France de Ligue 1, nombreux sont ceux qui ne sont pas évalués à leur juste valeur. Là ou les Benzema, Makélélé, Gourcuff et bien d’autres sont considérés comme les véritables stars de l’élite, certains de leurs homologues méritent à juste titre, si ce n’est plus, d’être assimilé au même rang.

Travailleurs de l’ombre mais ô combien importants, les milieux de terrain défensifs ne jouissent pas souvent de la même renommée que leurs coéquipiers. Si les observateurs n’ont de cesse de faire part de l’incroyable potentiel offensif de l’Olympique de Marseille, il ne faut pas occulter que les bases de lancement sont ces récupérateurs et relayeurs, prêts à se sacrifier 90 minutes durant pour faire des va-et-vient.

Certainement l’un des éléments les moins réputés du côté du stade Vélodrome, mais dont le travail porte souvent ses fruits, Benoît Cheyrou. Débarqué à l’aube de la saison dernière sur les bords de la Canebière, l’ancien auxerrois n’a pas tardé à se faire une place au soleil dans l’entrejeu marseillais. Tant et si bien qu’il est aujourd’hui l’un des fers de lance du dispositif d’Eric Gerets, ayant participé à 11 rencontres de championnat dont 10 comme titulaire.



Un véritable meneur

Auteur d’excellentes prestations depuis un an sous les couleurs phocéennes, le joueur n’est pas étranger au bon classement de l’OM en championnat. Premier buteur face à l’ASSE hier soir, il a mis son équipe sur de bons rails, réalisant par ailleurs un nouveau gros match par la suite, étant au four et au moulin, sans jamais rechigner à faire le sale boulot.

Alors que son frère Bruno avait quelque peu gâché sa carrière en passant à Marseille, Benoît prouve que le nom de Cheyrou peut s’inscrire dans l’histoire de la cité phocéenne. Nul doute que si son niveau demeure en l’état, il pourra entrevoir à 27 ans de nouvelles ambitions. Et espérer un jour porter une autre tunique bleue, celle de la sélection. A moins qu’en dépit de son talent, son âge joue en sa défaveur.