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« Je ne serai pas un président à la libanaise, ni à l’africaine. » Cette déclaration pourrait bien coûter cher au président de l’Olympique de Marseille, Jean-Claude Dassier. À l’occasion d’une réunion tenue entre l’ancien directeur de l’information de TF1 et le personnel du club phocéen, Dassier avait choqué avec ces propos. Rapidement, l’allusion à la présidence de Pape Diouf (qui est d’origine sénégalaise, Ndlr) saute aux yeux pour certains employés. « Marseille est une ville métisse, où vivent de nombreux Africains, et l’OM, dont l’équipe elle-même compte de nombreux joueurs africains est un symbole de ce métissage », a même déclaré l’un d’entre eux au Parisien sous couvert d’anonymat.

À Marseille, club où une étincelle peut très vite provoquer un incendie, la déclaration du nouvel homme fort de l’OM va donc faire jaser. S’il est vrai que, prise hors de son contexte, cette phrase interpelle, l’intéressé se défend d’avoir voulu faire du racisme et jure qu’il n’a utilisé les mots « libanaise et africaine » que pour faire allusion au type de gouvernements en place dans cette partie du globe. « J’ai évoqué des techniques de gouvernement, pour dire précisément que je ne souhaitais pas les appliquer. À la libanaise, cela signifie un mode de gouvernement où tout le monde est là, où chacun s’arrange, et où il ne se décide rien, une sorte de ventre mou de la gouvernance. La technique de gouvernance à l’africaine s’appuie sur un seul homme, qui décide de tout, non démocratique. »

Oui, mais voilà, le mal est fait. Surtout pour Pape Diouf qui, malgré les justifications de Dassier, s’est senti blessé par cette déclaration qui, selon l’ancien président olympien, l’a obligé à sortir de son silence. « J’avais choisi une retraite médiatique depuis trois mois (...) pour ne pas nuire à la succession. (…) Lorsque j’ai été mis au courant des propos de Jean-Claude Dassier, j’ai d’abord été très surpris. Ils sont pour le moins ambigus et douteux et viennent après certaines piques lancées de manière discourtoise. Ses paroles n’avaient pas lieu d’être, je suis profondément heurté. » Après l’amère défaite concédée face au Milan AC (1-2) en Ligue des Champions, Dassier pouvait rêver d’une meilleure fin de semaine.

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