18 Septembre 2009 : OM : Deschamps va-t-il résoudre le casse-tête Gonzalez ?

Cette semaine, Didier Deschamps en a surpris plus d’un. Privilégiant un système en 4-3-3 au début de saison, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille a changé son fusil d’épaule depuis que Lucho Gonzalez s’est remis de sa blessure à l’épaule. Avec l’Argentin, DD est passé au 4-4-2. Positionné juste derrière la doublette Niang-Brandão, l’ancien joueur de Porto a pour rôle de l’alimenter, mais ne s’est cependant pas spécialement montré à son avantage dans cette configuration.

Encore en manque de repères vis-à-vis de ses partenaires, Gonzalez a eu du mal à assurer les transmissions de balle. La faute aussi à une plus grande exposition face à la défense adverse qui peut le bloquer plus rapidement. Le nº 8 olympien étant plus proche des milieux défensifs. Du coup, sa disponibilité en souffre également. Interrogé en conférence de presse, Deschamps a pourtant refusé de mettre ce changement tactique sur le compte de son joueur.

« Je ne fais pas un 4-4-2 en losange pour Lucho. Je choisis mon schéma en fonction de son adversaire. Passer de l’un à l’autre, cela peut permettre de surprendre l’adversaire. Parmi les équipes que nous avons déjà rencontrées, Lille est celle qui ressemble le plus à Montpellier. » Or contre le LOSC, l’OM avait évolué en 4-3-3. Deschamps va-t-il donc revenir à son système initial ? Un tel retour aux sources ne serait cependant pas sans conséquences. En 4-3-3, Gonzalez serait amené à évoluer dans l’entrejeu aux côtés de deux autres milieux récupérateurs (Cheyrou, M’Bia ou Cissé). Les clés de l’attaque seraient donc confiées à un trio composé de Brandão dans l’axe, de Niang sur un des côtés et de Ben Arfa ou de Valbuena voire d’Abriel de l’autre. Repositionné à un poste plus reculé, Gonzalez aurait l’avantage d’avoir plus d’espace pour distribuer le jeu. Seul hic : l’état de forme du joueur.

« J’ai 90 minutes dans les jambes », déclarait-il. Un temps de jeu largement insuffisant pour être au top de sa forme. Or, dans ce 4-3-3, Gonzalez aurait la lourde tâche de composer la partition offensive... mais également d’assumer sa part de travail défensif. Un peu compliqué vu sa condition physique habituelle. Si nul ne sait encore quelle tactique Deschamps optera pour le match face à Montpellier, le coach olympien n’a pas fini avec le casse-tête Gonzalez.