4 Février 2009 : OM : Diouf descend la communication de l'OL

Les relations entre l’OM et l’OL ont toujours été tendues. Ces deux cadors français sont liés par leur soif de victoire et sont sans cesse mis dos à dos. Pour beaucoup, le club rhodanien a pris la relève de Marseille sur le plan des titres, mais la ferveur populaire est restée sur la Canebière. Mais l’antagonisme entre ces deux ténors s’exprime surtout par le biais des deux présidents, Pape Diouf et Jean-Michel Aulas, deux habiles communicants. Entre les bons mots du président marseillais et l’omniprésence du président lyonnais, la bataille fait souvent rage.

Nouvel épisode aujourd’hui avec une attaque à peine voilée de Pape Diouf à l’encontre de son homologue rhodanien. La communication excessive et parfois agressive de l’OL à travers ses communiqués commence à agacer Diouf, qui ne se prive pas pour le dire, dans un entretien accordé à L’Équipe. « Le genre le plus prisé à l’OL est de pondre des communiqués. Alors est-ce sous les ordres d’Aulas ou plutôt une manière zélée pour ses collaborateurs d’exister ? », déclare le président de l’OM. La manière lyonnaise de réagir à l’incident survenu entre Hugo Lloris et Baky Koné en Coupe de France n’a pas plu à Diouf. Mais c’est José Anigo et lui qui avaient mis de l’huile sur le feu en comparant cet épisode avec le choc Schumacher-Battiston...

Toutefois, Pape Diouf profite de son entretien pour enfoncer le clou sur la fameuse communication lyonnaise. « Mais je n’ai rien contre Lyon. Finalement, ils n’ont peut-être pas tort d’hurler comme ils le font pour la moindre chose. On me sait assez sensé pour ne pas tomber dans la parano. Ce sont des faits. La preuve : deux communiqués en quelques jours, il n’y a que Lyon pour faire ça » affirme l’ancien agent de joueurs. « Ce n’est pas la politique des communiqués qui est notre marque de fabrique à l’OM... »

Dans une dernière pique, Diouf dévoile la nature de ses rapports avec Jean-Michel Aulas. « Très cordiaux et respectueux. Je suis probablement l’un des présidents les plus difficilement malléables ou corvéables. Au début, il affectait une certaine forme de supériorité. Aulas a compris que je n’étais pas le genre à présenter la deuxième joue si on brutalise la première. »

Dans son style caractéristique, avec l’air de rien, Diouf s’attaque aux méthodes lyonnaises. Là-dessus aussi, les deux clubs ne semblent pas partager une opinion commune. La contre-attaque des Gones aura-t-elle lieu ? Toujours est-il que Diouf peut s’attendre à une réponse. Et pourquoi pas un communiqué ?