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Tout n’est souvent question que de patience. Voilà une phrase que la cellule de recrutement marseillaise a dû se répéter quelques semaines durant. Le temps notamment que Brandão prenne ses marques dans la Cité Phocéenne pour exprimer son talent aux yeux de la Ligue 1. Débarqué de nulle part pour certains ou pour apporter un véritable plus à l’OM pour d’autres, force est de constater que trois mois après son arrivée, l’attaquant brésilien se mue en top hivernal.

Marseille a longtemps souffert pour trouver un renfort offensif en janvier dernier. Malgré différents refus et divers échecs, les Olympiens ont finalement jeté leur dévolu sur l’ancien joueur du Shakhtar Donetsk et sur Sylvain Wiltord. Si les apparitions de l’ex-Bordelais se font plus rares en championnat, les deux étant privés de coupe de l’UEFA, celles du Sud-Américain sont, elles, plus fréquentes. Mais il aura fallu du temps pour s’apercevoir des innombrables efforts effectués par le nouvel homme fort des Marseillais.

Tous ses coéquipiers et ses adversaires l’entonneront d’un seul et même refrain, Brandão est un joueur ultra-physique. Capable d’aligner les courses folles et un pressing constant, tout comme un replacement défensif de qualité, le néo-Phocéen récolte aujourd’hui tous les éloges. Après avoir essuyé bien des critiques. Car, comme la plupart des Brésiliens ayant débuté sur l’Hexagone, un temps d’adaptation adéquat est souvent nécessaire. Pourtant, ses débuts mitigés et son manque de condition faisaient de lui un joueur banal, presque en dessous de la moyenne. Et d’un coup d’un seul, le déclic.

Et si Brandão était en réalité un buteur ?

Buteur à Caen le 1er mars dernier, pour une réalisation qui vaut encore de l’or, il a fait trembler les filets à 5 reprises lors des sept dernières rencontres de Ligue 1, le déplacement au stade Michel d’Ornano étant pris en compte. Mieux, il reste sur quatre buts en autant de matches disputés en tant que titulaire, le dernier en date ce week-end pour une victoire importante à Lorient. Pour autant, dans cette rencontre, Brandão n’a pas offert sa meilleure partition, dixit Érik Gerets. Mais les Merlus garderont un étrange souvenir de leur bourreau, comme l’a annoncé le défenseur Benjamin Genton dans La Provence. « C’est un taureau, un bison ! J’ai reçu un coup de coude sur le nez et j’ai pissé du sang, mais c’est sa façon de jouer puisqu’il protège beaucoup le ballon. Il base son jeu sur la puissance et l’impact physique. Il pratique un gros harcèlement sur les défenseurs centraux et du coup, il bloque la première relance. L’OM avait besoin d’un appui, il l’a trouvé ».

Certainement en meilleure condition physique que certains de ses partenaires et de bon nombre de ses opposants, Brandão devrait jouer un rôle toujours plus important pour les six rencontres de Ligue 1 qu’il reste à disputer. Buteur, passeur et même homme de vestiaire, niveau ambiance en tout cas, le Brésilien est aujourd’hui une figure incontournable du Stade Vélodrome. Et si son style ne plaît visiblement pas à tout le monde, il a au moins eu pour mérite de conquérir le coeur des supporters marseillais. Et après des débuts difficiles, ce pari osé n’est finalement pas si loin d’être gagné. Le titre de champion aussi d’ailleurs...

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