14 Décembre 2011 : OM : quand Fiorèse fait son retour à la Commanderie

Hier, le centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus a accueilli en son sein l’un de ses anciens pensionnaires, en la personne de Fabrice Fiorèse. Pour sûr, cela ne fut pas l’un des plus aimés par le peuple marseillais. C’était même l’un des plus détestés. Pourtant, c’est sans rancœur ni rancune que l’ancien attaquant de l’OM et du PSG est passé à la Commanderie, histoire de saluer certains ex-partenaires.

« Ça a bien changé et ça me fait plaisir de me retrouver ici », a-t-il indiqué à La Provence. « Je ne suis pas rancunier, au contraire. Quand on passe plusieurs années dans un club, même si celles-ci ont été mauvaises, on en tire quand même des points positifs. J’ai toujours avancé comme ça dans ma vie. Je suis quelqu’un de franc et j’ai toujours dit ce que je pensais, même si ça dérange dans le milieu du foot ». Son passage à Marseille aura pourtant marqué la fin de son ascension. Jamais accepté par les supporters, voire même par certains membres du club, Fiorèse n’a jamais trouvé sa place sur la Canebière et a peu à peu glissé dans l’oubli, voyant finalement son contrat résilié en 2007. Entre temps, il était bien sûr passé par les cases CFA et prêt.

« Ces pelouses, je les ai toutes foulées », se remémore-t-il. « Il ne faut pas oublier que je me suis aussi entraîné avec l’équipe de CFA ! Les derniers temps ont été difficiles, quand tu te retrouves seul avec un ballon et quatre ou cinq plots. Mais je n’ai pas de rancoeur, ça fait aussi partie du métier. Et puis, je n’ai pas été très bon à l’OM... Si je l’avais été, j’aurais peut-être créé moins de problèmes, il faut être lucide ! On avait une grosse équipe avec Fred (Déhu), Benoît (Pedretti), Peguy (Luyindula), Steve (Marlet) ou Liza (Lizarazu).Mais finalement ça n’a pas pris », raconte-t-il. Aujourd’hui, il a pris du recul sur toute cette époque, difficile à vivre pour lui. « Je me rappelle encore de la banderole déployée à mes débuts au stade Vélodrome. Il y avait écrit : 38M€ (ndlr : en référence à la vente de Drogba) et pour couronner le tout, une salope de Parisienne’ ! C’était mon premier match... Quand tu vois ça, sur le coup, tu hallucines. À l’époque, il y a des moments où je l’ai un peu mal pris. Mais aujourd’hui, au contraire, j’en ris beaucoup ». C’est bien là le principal.