24 Mars 2012 : OM : quand la presse met la pression...

Les sept défaites consécutives, toutes compétitions confondues, ont plus que plombé l’ambiance sur la Canebière. Si le quart de finale de Ligue des Champions face au Bayern Munich fait office de rayon de soleil, tout Marseille n’est pas dupe et se prépare à l’arrivée d’un cyclone qui pourrait laisser des traces indélébiles sur son passage. Relégué au neuvième rang en championnat, l’OM est donc sommé de réagir ce soir face à Nice.

Un déplacement qui s’annonce chaud, d’autant que Didier Deschamps devra composer sans son meilleur buteur, Loïc Rémy. Un handicap que les champions de France 2010 devront toutefois surmonter. Car dans les journaux nationaux et régionaux du jour, le rappel du manque à gagner en fin de saison est omniprésent si jamais Marseille termine au-delà de la cinquième place.

Entre l’absence de la manne financière générée grâce à la LdC, la baisse de recette aux guichets et des droits TV moins importants, l’OM paierait très cher la note. Dès lors, on comprend mieux les titres du jour. « La peur du bide », « De quoi avoir le vertige. » pour L’Équipe qui s’interroge sur la capacité des Phocéens à accrocher un billet pour une coupe d’Europe. Une interrogation qui n’a toutefois pas lieu d’être pour La Provence.

Forcément pro Marseillais, le quotidien provençal se montre plus tendre avec son OM chéri. « La plaisanterie a assez duré ! » Le ton est donné, mais ce n’est pas tout. Après avoir rappelé à quel point une réaction était nécessaire ce soir au stade du Ray, le journal envoie une pique aux joueurs en rappelant un épisode qui aurait eu lieu un soir en Italie.

« Après la qualification contre l’Inter, un joueur n’étant pas sur la feuille de match a demandé aux autres de partager la prime de qualification avec lui. Ses partenaires ont décidé d’élargir aux trois n’y figurant pas. La démarche accentue la différence entre les joueurs et le reste du monde olympien. Les priorités ne sont pas les mêmes : quand les uns cherchent des émotions, une fierté, une joie de vivre pour bonifier un quotidien économique de plus en plus compliqué, les autres pensent primes de match. » Bref, s’ils veulent s’éviter le courroux de tout un peuple, les hommes de DD savent ce qu’il leur reste à faire.