28 Mars 2006 : OM : Quel avenir pour Jean Fernandez ?

Un homme d’expérience

Jean Fernandez est un homme appliqué et impliqué dans la vie de son club. Il démarre sa carrière de joueur à Béziers alors en Division 2 avant de rejoindre l’Olympique de Marseille entre 1975 et 1980. Après un passage à Bordeaux et à Cannes, il intègre le staff technique de l’As Cannes en 1984. Une carrière de joueur bien discrète (seule une coupe de France gagnée), sa carrière en tant que technicien, elle, sera plus prolifique en récompenses. Après quelques échecs dans le championnat français, il se réfugie en Arabie Saoudite où il remporte le titre de champion d’Arabie Saoudite. Il revient en France, à Sochaux entre 1999 et 2002 avec le succès qu’on lui connaît. Imposant à son groupe la qualité de jeu avant la défense, il est adepte du jeu à une touche de balle, du jeu spectaculaire et technique. Après 3 années passées dans le Doubs, il rejoint le FC Metz où il fait exploser Franck Ribéry. On se souvient d’une victoire messine 3 buts à 1 au vélodrome.

Une gestion de l’effectif remise en cause.

Chez Jean Fernandez, il y a dans le jeu produit un « avant OM » qui contraste avec le jeu marseillais du moment. A tel point, que beaucoup de supporters commencent à être lassé par cet entraîneur qui continue de s’appuyer sur un Déhu vieillissant en défense centrale et surtout une tactique très défensive avec souvent 5 défenseurs. Le début de saison est catastrophique : l’OM prend beaucoup de buts et laisse des traces physiques à cause de la coupe Intertoto qui permettra à l’OM d’obtenir sa qualification en coupe de l’UEFA. Difficile donc ce début de saison, et remarquable la remontée au classement à 7 journées de la fin. Cette fin de saison suffira t-elle à maintenir le coach marseillais à la tête de l’Olympique de Marseille... ?

Certains éléments laissent penser que Jean Fernandez pourrait être remplacé.

Ferreira a longtemps était titulaire en tant qu’arrière droit à la place de Beye. Première erreur : Beye, même s’il connaît une méforme, est déterminant dans ses tacles. Il n’hésite pas à prendre son couloir à l’instar de Taiwo pour apporter des solutions défensives. Ferreira est moins vif, moins percutant. Taiwo, justement, qui pêche par son jeune âge. Très bon tireur de coup franc, il déborde bien et passe au physique. La défense centrale, elle aussi, peine à garder les buts inviolés. Civelli, après de bonnes prestations, baisse le pied et ne s’avère pas déterminant. Déhu est plus lent, même si son jeu de tête reste rassurant. L’entraîneur marseillais a changé de vision : à Metz, il n’avait pas la pression du résultat mise à part le maintien du club en L1. A l’OM, il ne doit pas perdre et cela joue forcément sur son choix tactique d’imposer 5 défenseurs. Mais le public olympien est exigeant et le jeu produit actuellement n’est pas satisfaisant. On entend souvent Fernandez se plaindre sur le niveau physique de l’équipe, sur le fait de jouer tous les 3 jours... N’y aurait il pas d’autres paramètres que le physique ? Contre Sochaux, qui avouons le est une équipe très faible, il a fallu 77 minutes de jeu pour voir un but. Oruma n’a plus l’influence du début de saison, Ribéry se perd parfois dans sa volonté de bien faire et Niang est au bord du gouffre.

Fernandez a-t-il su gérer son effectif ? On lui doit l’arrivée du grand attaquant Gimenez , futur espoir du football à 30 ans... Avant l’arrivée de Pagis, Niang était seul à la pointe de l’attaque et maintenant Niang a intégré le tant convoité, banc de touches..

La saison prochaine a déjà commencé

Il a du mal à changer de contexte et il se murmurerait que Fernandez lui-même envisagerait de quitter l’OM, trouvant qu’il n’est pas assez libre de ses gestes. Jean Fernandez est incontestablement un bon entraîneur, qui connaît parfaitement le football. Mais ces erreurs de castings pourraient lui coûter cher, surtout que Diouf a déclaré récemment dans la presse que Fernandez avait toute la confiance des dirigeants. Ce qui, dans le football, n’est jamais très bon signe...

L’OM et le PSG font une saison fort identique. D’abord en haut puis en bas, le PSG va disputer les 7 dernières rencontres de championnat comme des finales. Le PSG est également qualifié en Coupe de France. D’abord en bas puis en haut du classement, c’est le même cas de figure pour l’OM : disputer les rencontres à venir comme des finales.

Quoiqu’il arrive, le championnat français se doit, comme les championnats étrangers, d’avoir les grosses écuries en tête du classement. Après une saison de transition pour l’OM et PSG, on attend un été particulièrement décisif dans la constitution d’une équipe compétitive pour l’an prochain.

Et ça, avec ou sans Jean Fernandez.