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Pour certains, c’était inévitable, pour d’autres, c’était une éventualité à laquelle il fallait se préparer. Un peu plus d’un an après son arrivée à l’Olympique de Marseille, Hatem Ben Arfa est aujourd’hui proche de la sortie. Une issue qui se rapproche après le dernier dérapage du joueur, hier face à Didier Deschamps. Une réflexion injurieuse, témoignage d’un courant qui ne passe plus entre le joueur et son entraîneur. Erik Gerets y a cru, Deschamps également. Les entraîneurs ont changé, le constat reste le même. Ben Arfa et l’OM, une idylle de quelques semaines pour un lent processus de divorce.

A son arrivée, l’ancien Lyonnais avait les clés en main pour tout casser sur son passage. Son immense talent et son style de jeu semblaient coller à la mentalité phocéenne. Marseille aime les joueurs imprévisibles, capables de faire basculer un match à eux seuls. Avec Gerets dans le rôle du papa poule stabilisateur, la jeune star avait pour lui un environnement idéal et offrait des débuts prometteurs. Malgré un comportement qui provoque quelques altercations avec ses partenaires, Ben Arfa est défendu par sa direction, et notamment José Anigo, qui le couve affectueusement. Mais le premier gros couac a lieu au pire moment. Déçu de ne pas avoir été aligné d’entrée face au PSG au Vélodrome, Ben Arfa refuse de rentrer en cours de jeu, provoquant le début de sa chute dans l’estime de Gerets. Plus rien ne sera pareil à partir de ce jour. Sanctionné par le club olympien, Ben Arfa tente de faire bonne figure mais ses performances déçoivent et peu à peu, il perd sa place de titulaire, sans que l’OM ne soit handicapé dans la course au titre.

Deschamps a lui aussi échoué

L’arrivée de Deschamps aux commandes allait pouvoir le relancer. Confiant dans sa capacité à tirer le meilleur du joueur, l’ancien entraîneur de la Juventus en fait un titulaire en puissance sur l’aile droite. Mais c’est finalement Baky Koné qui prend le dessus malgré quelques longueurs de retard dans l’esprit de l’entraîneur. Aujourd’hui, Ben Arfa ne compte que 3 titularisations en Ligue 1. Bien pauvre pour l’étoile annoncée. C’est surtout en dehors du terrain que Ben Arfa se fait remarquer, rentrant notamment en retard de Tunisie. Le milieu offensif a grillé tous ses jokers et a même fait perdre patience à son plus fidèle supporter, José Anigo. Apprenant la réaction d’humeur du joueur hier, Anigo n’a pas été tendre. « L’entraîneur a tout notre soutien. Hatem dérape encore. Ca ne veut plus rien dire.Il y a deux mois à attendre. Ensuite nous discuterons avec ses agents autour d’une table. S’il n’est plus heureux à Marseille, nous ferons le point. Mais il faut que le groupe travaille dans de bonnes conditions. Hatem doit se plier à ce que veut Deschamps. Si ça ne lui convient pas, il peut parler avec Didier, avec moi, on est prêts à l’écouter. Mais ce que l’on espère, c’est qu’il garde un comportement professionnel jusqu’au bout. C’est le minimum auquel il se doit par rapport à nous mais aussi par rapport à lui-même », a-t-il affirmé à L’Equipe.

Hier, nous vous relations les informations parues dans la presse espagnole concernant l’intérêt du FC Séville, qui évoquaient surtout l’envie de départ du prodige contrarié. Le quotidien Estadio Deportivo remet le couvert aujourd’hui, arguant que l’arrivée de Ben Arfa était possible cet hiver. Le FC Séville espère même l’obtenir en prêt. Une solution incroyable, impensable il y a quelques semaines. Deschamps a jeté l’éponge. « Le constat est le même : il a du talent et il l’exprime avec parcimonie », admet-il dans L’Equipe. Pour les dirigeants phocéens, la perspective d’un prêt sonne comme une ultime tentative de voir le talent du joueur éclore, dans un environnement étranger et vierge de tout à priori. Les 12 M€ investis à l’été 2008 sont-ils définitivement envolés ? Le dernier espoir de récupérer un joueur enfin épanoui ou une somme conséquente passe plus que jamais par un départ.

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