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S’il avait dû assumer la responsabilité de la sanction d’André-Pierre Gignac, Didier Deschamps aurait sans doute frappé fort. Mais comme il l’a laissé entendre hier sur RTL, il y a peu de chances pour que l’Olympique de Marseille inflige une punition proportionnelle au comportement affiché par le joueur. « En France, tu ne peux pas faire ce que tu veux, il y a l’aspect juridique, les joueurs sont très protégés donc on prendra une décision ce mardi. C’est le président qui la prendra parce que c’est lui qui doit décider. »

Prévue aujourd’hui, la réunion entre l’ancien Toulousain et ses dirigeants a déjà débuté. Gignac a en effet rencontré son entraîneur avec lequel il s’est entretenu durant 45 minutes. Si aucun détail sur le contenu de la conversation n’a filtré, le joueur est reparti s’entraîner seul. Faut-il y voir le présage d’une mise à l’écart prolongée ? Interrogé par 20 minutes, l’agent du joueur, Jean-Christophe Cano, se montrait plutôt optimiste. « Ça peut servir à aplanir les choses. L’entraîneur peut proposer, on disposera. Mais je pense que Deschamps est une personne intelligente, il ne le condamnera pas. »

En dépit d’un comportement irrespectueux d’APG envers son coach, le clan Gignac a-t-il raison de se montrer aussi confiant ? S’il faudra attendre encore un peu pour enfin être fixé, quelques facteurs plaident en faveur de l’attaquant olympien. Premièrement, avec un Loïc Rémy blessé et absent au moins jusqu’à vendredi pour le déplacement à Caen, Deschamps ne dispose pas de nombreuses solutions devant, même si Jordan Ayew est à créditer d’un bon match contre le PSG. Mais en cas de nouveau coup dur, DD n’aurait alors plus aucun attaquant de pointe de métier pour les matches à venir, surtout si l’absence de Rémy se prolonge.

Néanmoins, même si l’ancien Lyonnais est rapidement rétabli, l’OM peut-il se permettre d’écarter durablement son buteur ? Si une suspension d’un match (voire deux) n’est pas à exclure, tout comme une pénalité financière, une mise à l’écart de plusieurs semaines semble exclue. Pourquoi ? Tout simplement parce que le mercato approche. Clairement sur le départ, Gignac doit rapporter de l’argent à son club s’il est vendu. Or après avoir recruté APG pour 15 M€, Marseille ne peut se permettre de réaliser une moins-value trop importante après celle qui sera sûrement consentie dans le dossier Lucho. Du coup, bien que les relations entre les deux hommes ne sont pas au beau fixe, il est probable pour que la hache de guerre soit mise de côté afin que les deux camps y trouvent leur compte.

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