Ce Clasico était très attendu suite à son report. Il aura été une totale démonstration des Marseillais. Face à une équipe du PSG complètement dominée, malgré une légère révolte en fin de match, les Olympiens l’ont logiquement emporté (1-0) grâce à un but d’un ancien de la maison rouge-et-bleu, Gabriel Heinze. En manque de solutions offensives, les Franciliens n’ont rien pu faire face à un OM entreprenant. Au classement, les phocéens recollent au podium tandis que Paris végète dangereusement en seconde partie de tableau.
Homme du match : Gabriel Heinze : très sérieux, l’international argentin a livré un combat de haute volée à Erding. Après quelques approximations en début de match, il s’est parfaitement repris, se révélant concentré et très fort dans les duels. L’ancien chouchou du public du PSG a d’ailleurs inscrit le but de la victoire d’une tête pleine de grinta (25e).
Olympique de Marseille
Mandanda (6) : pas inquiété en début de match, l’international français a réalisé une incroyable parade sur la seule occasion parisienne de la première période, une frappe en pivot signée Erding (38e). L’ancien Havrais a ensuite fêté sa qualification pour le Mondial en se montrant impeccable sur ses rares interventions.
Taïwo (6) : sobre sur le plan défensif, le Nigérian ne s’est jamais livré face à ses différents vis-à-vis tout au long de la rencontre. La meilleure manière de ne pas se faire prendre en défaut. Il s’est par ailleurs montré volontaire et intelligent dans ses montées.
Heinze (6,5) : voir ci-dessus
Diawara (6) : vigilant et toujours bien placé, le Sénégalais a coupé toutes les timides tentatives parisiennes. Il s’est régalé à la tombée des longs ballons adverses. À signaler son implication dans l’action qui amène l’ouverture du score de Gaby Heinze.
Bonnart (5,5) : actif dans son couloir. Très peu inquiété par un Luyindula transparent sur l’aile gauche, le latéral droit a eu tout le loisir de monter et de combiner dans sa zone avec Valbuena et Abriel. Bien plus discret en deuxième mi-temps lors des temps forts du Paris SG.
M’Bia (non noté) : au four et au moulin, l’international camerounais avait parfaitement su museler Sessegnon en début de match. Touché lors d’un duel aérien face au Béninois, l’ancien Rennais a cédé sa place à la (19e) à Édouard Cissé (6). Le Palois s’est mis au diapason et a bien pris le relais de son coéquipier dans un registre différent, mais tout aussi efficace.
Abriel (6,5) : très appliqué, le Parisien de formation s’est révélé précieux dans le coeur du jeu phocéen. Par ses mouvements incessants, son altruisme et ses coups de pieds arrêtés, le milieu de terrain s’impose comme un élément clé de l’OM nouveau cette saison. Également décisif, il a délivré une nouvelle passe décisive, la 4e de sa saison.
Cheyrou (6) : peu en vue sur le plan offensif, il s’est attelé à des tâches plus obscures dans l’entrejeu en première mi-temps. Plus libéré au retour des vestiaires comme en témoignent ses quelques ouvertures lumineuses. Il s’est également montré dangereux sur quelques frappes lointaines (40e) et (55e).
Valbuena (6,5) : très en jambes, le lutin marseillais a souvent décroché pour venir chercher des ballons. Il a ainsi créé des espaces et des brèches sur le flanc droit de la défense parisienne. Son style a parfois semblé épuré, ce qui l’a rendu plus efficace dans le jeu mais moins spectaculaire. Remplacé par Lucho Gonzalez (76e).
Brandao (5) : le pivot brésilien de l’OM a fait preuve, comme à l’accoutumée, d’une belle combativité. Il s’est démené, produisant beaucoup d’appels et de courses croisées. Sa générosité ne lui a malheureusement pas toujours permis de faire les bons choix. Manque de réussite chronique face au but.
Niang (5) : cantonné à gauche, son influence dans le jeu a été limitée par rapport à d’habitude en première période. Le capitaine sénégalais est néanmoins à créditer de quelques éclairs de génie, à l’image de cette frappe aux 18 mètres déviée par Coupet sur son poteau droit (41e). Un bilan mitigé. Remplacé par Bakari Koné (84e).
Paris Saint-Germain
Coupet (4) : souvent sollicité lorsque les Marseillais ont eu des coups de pied arrêtés. Manque de vivacité sur le but olympien, mais a sorti une grosse frappe de Niang sur la barre.
Ceara (4) : a tenté d’apporter le surnombre offensivement, mais le Brésilien s’est montré très maladroit dans ses centres et ses touches. A souffert du manque de vivacité de ses partenaires.
Sakho (4,5) : pris dans les airs et souvent mis sous pression, il a toutefois été le meilleur défenseur parisien de par ses interventions et ses anticipations.
Camara (3) : à l’instar de Sakho, Camara s’est montré incapable de lutter dans les airs. Mais contrairement à son partenaire dans l’axe, l’ancien Stéphanois s’est montré encore plus discret. Sans doute à cause d’un manque de rythme.
Armand (4) : pris de vitesse par Abriel et Bonnart, il a tenté de combiner avec Luyindula mais la pression marseillaise l’ trop vite étouffé.
Clément (3) : transparent, il a laissé trop d’espaces au milieu olympien qui a pu progresser trop rapidement dans le camp francilien.
Chantôme (4) : s’il a laissé lui aussi trop de liberté aux milieux phocéens, il a eu comme seul mérite d’avoir été à l’origine de quelques tentatives de contres parisiens. Remplacé par Maurice (79e)
Sessegnon (4,5) : trop esseulé devant, il n’a pu être la rampe de lancement du jeu parisien à cause d’une défense marseillaise qui l’ empêché de s’exprimer.
Jallet (4) : il a remplacé Giuly sur le côté droit. S’il avait été performant face à l’OL au Parc, l’ancien Lorientais s’est lui aussi heurté au bloc défensif olympien. De plus, il a souvent couru derrière Niang. Remplacé par Giuly (70e)
Luyindula (3) : invisible sur son côté gauche, son repositionnement sur l’aile souligne davantage l’absence de ressource du PSG à ce poste.
Erding (4) : très esseulé devant, il a souvent dû faire face aux quatre défenseurs olympiens tout seul. A noter tout de même une belle occasion à la 38e où son tir a été bien repoussé par Mandanda.