5 Février 2009 : PSG : Kezman dévoile les raisons de son mal-être

L’affaire Villeneuve à peine terminée, Sébastien Bazin tout juste nommé président, le PSG s’offre une nouvelle exposition aux projecteurs médiatiques par l’intermédiaire de Mateja Kezman. Son lancer de maillot au moment de se faire remplacer hier soir face à Bordeaux est une offense faite au club de la capitale et le Serbe s’est exposé à une sanction exemplaire. Si l’on ne connaît toujours pas la nature de la sanction à venir (financière, sportive, voire les deux), la punition sera quoi qu’il en soit marquante.

Hier soir, Kezman avait présenté ses excuses publiques à la fin de la rencontre, soucieux de ne pas se mettre les supporters parisiens encore plus à dos. Il a continué cet après-midi sa rédemption en venant s’exprimer au micro de RMC. Outre ses plates excuses adressées au club et aux supporters, l’attaquant serbe a tenté de justifier son geste. « C’est difficile à expliquer. J’étais en colère après moi. Je veux continuer à me battre, même si je ne rentre que quelques minutes », a déclaré le Parisien. « J’ai besoin de plus de communication avec le coach. Je suis une personne émotive, et j’ai besoin de beaucoup parler pour me sentir bien. Peut-être est-ce moi qui dois plus parler avec l’entraîneur ou lui qui doit plus parler avec moi. Je ne sais pas. Mais il faut améliorer ça pour que je me sente plus heureux. »



Le soutien sans failles de ses coéquipiers

Un grand sentimental, Kezman ? Paul Le Guen aime à répéter qu’il fait tout pour accompagner, rassurer les joueurs en manque de confiance. Apparemment pas assez en ce qui concerne le Serbe, peut-être déçu de ne pas faire partie des choix originels de Le Guen. « J’ai parlé de ça avec le coach. Il m’a dit que j’étais son choix. Peut-être pas le premier, mais au moins le deuxième », a avoué l’ancien de Chelsea, qui se dit prêt à « accepter toute forme de sanction ».

Dans cette période agitée, il peut en tout cas compter sur le soutien de ses coéquipiers. « Ils sont toujours derrière moi. Ils sont tous solidaires, soudés. Je n’avais jamais vu ça auparavant dans mes précédents clubs. Je suis fier d’eux. Je ferai tout pour les aider par mon attitude et en marquant des buts. » Une nouvelle rassurante pour ceux qui craignaient que cette affaire déteigne sur la bonne ambiance qui règne dans le vestiaire. Malheureux pour lui, les joueurs parisiens font tout pour garder leur coéquipier concerné.

Et il leur faudra du courage, car Kezman risque gros. Malgré cette sortie médiatique probablement dictée par son agent, le Serbe ne coupera pas à la sanction qui l’attend demain, après une entrevue avec Sébastien Bazin et Philippe Boindrieux. Des hommes d’affaires plus que des responsables sportifs, qui seront sûrement moins sensibles aux états d’âme du footballeur que Le Guen, avec qui Kezman a déjeuné aujourd’hui. Pourtant, le buteur est clair. « Je me sens joueur de Paris. Mon futur est ici. » Affaire à suivre.