22 Décembre 2011 : PSG : la France du football réagit vivement à l'éviction de Kombouaré

Depuis 14h et l’annonce de l’éviction à venir du technicien du Paris SG Antoine Kombouaré, toujours infirmée par la communication du club, le milieu du ballon rond s’agite. La majorité des acteurs du monde du football en France s’indigne du traitement réservé au coach kanak. À commencer par sa corporation, celle des entraîneurs, qui, par la voix de l’UNECATEF, s’est scandalisée de la décision des Rouge-et-Bleu. « L’UNECATEF condamne formellement le licenciement d’Antoine KOMBOUARÉ et de ses adjoints par la direction du PSG. Tous les entraîneurs, tous les techniciens tous les éducateurs français ne peuvent que s’indigner du sort réservé à l’un des leurs, mis sous pression depuis plusieurs mois par la nouvelle direction du club et qui avait néanmoins réussi par son travail et des qualités appréciées de son groupe a faire du PSG le champion d’automne du championnat 2001/2012 », peut-on par exemple lire dans le communiqué publié par Joël Muller, président du syndicat.

Le son de cloche est le même pour Jean-Michel Larqué au micro de C Foot. « Je suis furieux de la méthode, du comportement... C’est la négation du travail bien fait ! », a-t-il regretté. Ailleurs, c’est plutôt l’empathie qui prend le dessus, à l’image d’Artur Jorge, illustre prédécesseur d’AK sur le banc parisien, qui s’est lui montré meurtri auprès de nos confrères de bloGolo. « Je regrette tout ça. Je me sens très confus… », a-t-il lancé. Une émotion partagée au micro de RMC par Laurent Robert, ancienne gloire du club. « On a du mal à comprendre. On avait demandé à Antoine d’être au top et c’est ce qu’il a fait. Ça me touche », a-t-il expliqué. Pour le directeur sportif de l’OM José Anigo, c’est la surprise qui prime. « C’est surprenant parce que l’équipe est première à mi-parcours avec un bon entraîneur reconnu comme tel et comme étant un bon mec, ça va faire du bruit dans le monde du football », a-t-il confié sur RMC.

D’autres sont loin d’être surpris. « À la fin du match (mercredi soir), quand j’ai vu sa joie avec son staff, je me suis dit que quelque chose s’était décidé avant », a ainsi avoué à RTL Christophe Galtier, coach de l’AS Saint-Étienne, repris par son homologue du TFC Alain Casanova. « Une surprise pour personne. C’est cavalier... », a-t-il martelé sur RTL, tout comme Grégory Coupet, ancien joueur du Kanak au PSG. « L’éviction de Kombouaré était prévisible. La trêve hivernale était le moment idéal pour le faire, mais c’est vrai que c’est arrivé très rapidement », a-t-il indiqué à RMC. Vincent Guérin, son ancien coéquipier au sein de l’écurie francilienne, a abondé dans ce sens. « Antoine savait que ses jours étaient comptés », a-t-il résumé. Pour avoir un son de cloche un peu différent et un peu plus mesuré, il faut prendre de la hauteur et analyser les réactions d’anciens dirigeants tels que Bernard Tapie.

« Est-ce qu’on peut concevoir de rompre un contrat à quelqu’un qui est en tête du championnat ? La réponse est oui. Simplement parce que l’intime conviction d’un dirigeant, qui est de mettre son argent pour avoir le droit de se tromper, c’est de croire, qu’avec un autre entraineur, l’équipe serait meilleure, ce qui n’est pas garanti », a-t-il avoué, laissant toutefois entendre que QSI et Leonardo prenaient un risque « énorme, incommensurable ». « Bonjour s’ils se sont trompés parce que dans les gradins, ça va gueuler », a-t-il lâché sur les ondes de RTL. Quant à Charles Villeneuve, ex-président du PSG, il évoque un choix logique étant donnée la stratégie des propriétaires « de faire entrer dans une nouvelle division » (RTL). On attend désormais de voir si le successeur d’Antoine Kombouaré, le nom de Carlo Ancelotti circule avec de plus en plus d’insistance, sera capable de faire mieux que lui, autant dire gagner le titre de champion de L1 et la Coupe de France. Une sacrée pression...