18 Août 2007 : PSG : Le cyclone de la crise se rapproche fatalement

Trois matches joués, deux nuls et une défaite. Pas de quoi pavoiser, pourtant quand on a le standing international du club de la capitale, on se doit d’honorer ce statut. Aussi le déplacement à Metz ce soir, n’offre déjà plus d’échappatoire aux Parisiens. En cas de contre performance, on passera déjà au niveau 2 de l’alerte.

Les années se suivent et se ressemblent pour le PSG. La saison dernière le club de la capitale accusait déjà deux défaites en autant de matches joués. Le PSG subi donc sa crise traditionnelle, malgré le fait que les turpitudes qui animent souvent ses débuts de saison ont cette fois été évitées.

D’habitude Paris perd, joue mal, change d’entraîneur, de joueurs, de schéma de jeu, voire de président. Cette année ce n’est vraiment pas le cas, et pourtant le résultat est le même.

Alors toutes les hypothèses peuvent être avancées pour essayer de déceler où se situe le mal parisien. Est-ce la peur de mal faire qui tétanise les joueurs ? Au-delà des données théoriques, le rang qu’occupe le PSG actuellement, n’est-il pas en réalité le reflet de la véritable valeur de son équipe ? Paris n’est-il pas sur estimé ?

Toutes ces questions en soi légitimes, sont balayées du revers de la main par l’entraîneur parisien, Paul Le Guen, qui a déclaré après la défaite contre Lorient « On a manqué de fraîcheur certainement mais ça n’explique pas tout. Il y a un problème de mental. Il faut être capable de tenir le jeu, ce qu’on n’a pas fait. Un point en deux matches à la maison, ce n’est pas beaucoup, mais je reste aux côtés des joueurs ». Heureusement que l’entraîneur Parisien consent à rester aux côtés de ses joueurs, jusqu’à preuve du contraire, c’est encore là sa place. Sans vouloir contester les compétences ni l’intégrité du technicien parisien, on peut néanmoins arguer que si Paris ne parvient pas à s’imposer, c’est parce qu’il n’a pas trouvé la solution pour que son équipe y arrive.

La justification de l’absence de mental est devenue une donnée galvaudée dans le football français. Elle est utilisée à tort et à travers. Et comme par enchantement, ce sont les techniciens à la tête de grosses cylindrées de notre championnat qui trouvent toujours refuge derrière le mental, pour légitimer les contre performances de leurs joueurs. C’est ainsi que l’entraîneur Marseillais Albert Emon, a justifié également la défaite des siens contre Valenciennes « On a du mal à rentrer dans ce championnat, c’est une question de mental ». C’est à peine croyable pour des équipes comme le PSG, et l’OM qui sont exclusivement composées de joueurs internationaux, et par conséquence, rompus aux exigences de l’élite et du sport de haut niveau. Lorient et Valenciennes, qui sont les tombeurs de nos deux prétendants au titre ont fait leur retour en Ligue1 en 2006. Cherchez l’erreur.

C’est un comble ! En aucun moment, Paul Le Guen n’a envisagé dans ses déclarations, que la défaite du PSG, face à Lorient ne soit juste une démonstration de la supériorité technique du club breton ce jour.

En tout cas, le PSG est déjà dos au mur et doit faire face à une obligation de résultat dès aujourd’hui à Metz. Tâche qui sera loin d’être facile, les Messins étant encore plus mal en point que leurs homologues, car ils ont perdu leurs trois premières rencontres de la saison.

Et si jamais Paul Le Guen, persiste à croire que les défaillances de son équipe sont la conséquence d’un problème mental, nous recommandons au PSG les services d’un psychologue, et non ces espèces de charlatan appelès coachs mentaux, qui ont trouvé dans les clubs de football des parachutes lucratifs.