5 Mars 2012 : Quand la Lazio s'invente des crises à répétition...

Début février, l’entraîneur de la Lazio Rome Edy Reja, fatigué par la pression, présentait sa démission à son président Claudio Lotito pour la deuxième fois cette saison. Et pour la deuxième fois, l’homme fort du club de la capitale refusait de laisser filer son coach. Et pour la deuxième fois, bien lui en a pris puisque le technicien a réussi à relancer la machine. Après 3 défaites de rang (Atlético Madrid deux fois, Palerme), les Laziale viennent d’enchaîner deux succès.

Mieux, ils se sont imposés ce dimanche dans le derby contre l’AS Roma (2-1, 26e journée de Serie A). Un succès précieux sur le plan comptable mais aussi sur le plan moral. Les pensionnaires de l’Olimpico se retrouvent ainsi complètement relancés dans la course au scudetto. Ils pointent à 6 points du leader, le Milan AC, mais seulement à 3 unités de son dauphin la Juventus Turin. Éliminés de l’Europa League et de la Coupe d’Italie, les partenaires de Miroslav Klose peuvent en outre concentrer toute leur attention sur le championnat.

Enfin, ils retrouvent un Reja resplendissant. Oubliées les envies de départ, aujourd’hui, il est motivé comme jamais. « C’est un dimanche vraiment fantastique. J’espère pouvoir rester en paix au moins deux mois... C’est la victoire d’un groupe extraordinaire, composé de garçons exceptionnels. Le mérite leur appartient », a-t-il lancé à l’issue de la rencontre avant d’évoquer les noms de son successeur, parmi lesquels celui de Gianfranco Zola.

« Gianfranco est un ami. Je lui souhaite d’entraîner la Lazio, mais avant 10 ans », a-t-il lâché comme s’il ne voulait plus quitter son poste, avant de mettre un léger bémol. « Finissons d’abord la saison. On fera les comptes ensuite », a-t-il conclu. Mieux vaut prendre des précautions, on n’est jamais à l’abri d’un rebondissement ou d’une mini-crise à la Lazio. Étonnant pour un club qui lutte pour les sommets...