7 Janvier 2009 : Quand l'OL et l'OM marchent main dans la main

L’OL et l’OM sont habitués à se confronter régulièrement : matches à fort enjeu, transferts à rebondissements et déclarations fracassantes des deux présidents. Ces deux cadors du football français marchent rarement main dans la main. Mais une institution semble en passe de réunir les deux formations par la magie d’une décision surprenante : la Fédération Française de Football. Le report du match Concarneau-Lyon est en train de créer une polémique qui réunit deux des plus grands acteurs du football français. Explications.

La FFF a décidé de reporter le 32e de finale de la Coupe de France Concarneau-Lyon (reporté samedi dernier pour cause de gel du terrain) au 24 janvier 2009, date des 16es de finale. Des 16es auxquelles l’OM devait se joindre suite à sa victoire face à Besançon. Pour rattraper le retard crée, la FFF a donc fixé la date du mercredi 28 janvier pour l’affrontement entre l’OM et Lyon ou Concarneau. La FFF n’aurait-elle pas pu placer le 32e de finale plus tôt, en milieu de semaine par exemple ? La fédération explique son choix par la volonté de ne pas pénaliser le club de Concarneau (qui souhaite jouer le week-end) et de ne pas interférer dans les journées de championnat professionnel. Seule la date du 24 janvier (week-end où la Ligue 1 laisse la place à la Coupe de France) était donc disponible, au plus grand désarroi de Lyon et Marseille.

L’OM vivra donc une période de 11 jours sans matches avant d’en enchaîner 2 en 4 jours. Quant à Lyon, il devra jouer, en cas de qualification, 3 matches en une semaine, et pas des moindres : Concarneau donc, l’OM puis Saint-Étienne. De quoi déclencher la colère des deux clubs, qui se plaignent de la décision controversée de la FFF. En voulant avantager le petit club amateur de Concarneau, notamment au niveau de l’affluence et des recettes, l’institution s’attire les foudres des deux clubs professionnels pour qui les enjeux sont bien plus grands. La FFF représente le football amateur et ne veut pas le léser. Difficile de trouver un compromis qui satisferait l’OM et l’OL, dont les raisons sont toutes aussi recevables et compréhensibles. La FFF aura au moins eu le mérite d’accorder les voix souvent discordantes de deux ténors français.