Retour à la liste

Arrivé au Real Madrid dans le rôle de doublure avec l’espoir de convaincre, Julien Faubert voit son séjour espagnol se transformer en cauchemar. Et de second choix, il est passé au statut de victime expiatoire de la presse ibérique, avide de sensationnalisme. En 23 jours, le Français aura subi plus d’assauts de la part des observateurs espagnols qu’il n’aura passé de temps sur le terrain. 31 minutes de jeu, voilà à quoi se résume le séjour de l’ancien Bordelais dans le club merengue.

Et le compteur ne semble pas prêt de monter. Depuis sa première et unique apparition, Faubert n’a jamais pu être en mesure de rentrer sur le terrain. Une semaine après son entrée en jeu face à Santander, il assistait du banc à la probante victoire madrilène sur Gijon (4-0) et voyait Juande Ramos, le coach de la Maison Blanche, faire rentrer les jeunes pousses du club à sa place. Nouveau recul dans la hiérarchie ce week-end, puisque l’ex-Hammer ne figurait même pas dans le groupe qui s’est débarrassé avec facilité du Betis Séville (6-1).

En l’espace de trois matches, Faubert a vu son avenir considérablement s’assombrir dans la capitale espagnole. Plus personne ne se cache pour rire de son recrutement ou pour jaser sur son poids, qui devient sujet à comparaison pour d’autres sujets. Ainsi, dans l’édition du Mundo Deportivo, le cycliste Lance Armstrong, qui avoue avoir besoin de perdre du poids, est comparé à Julien Faubert ! Journal catalan, le Mundo Deportivo ne rate pas une occasion de railler le recrutement madrilène. Cela donne néanmoins un aperçu de la situation plus que délicate de Faubert dont la volonté, aussi forte soit-elle, de réussir ne suffira pas à renverser la vapeur. Car, au rythme où son lynchage médiatique est parti, il ne lui reste déjà que très peu de temps pour faire ses preuves sous peine de rester éternellement une énorme erreur de casting.

Retour à la liste