4 Août 2007 : Reprise L1 : Messieurs les arbitres, à vos sifflets !

On y est. La saison de Ligue 1 2007-2008 va revêtir son habit de gala, à 17h, au stade de la Meinau, en Alsace. Strasbourg-Marseille, tout un symbole. Un promu face à un prétendant au titre, un faible budget face à un des plus gros portefeuilles du foot hexagonal, et donc un effectif modeste face à pléthore d’internationaux.

L’implacable logique, en témoigne les paris des internautes et les pronostics des spécialistes, serait une victoire olympienne à l’extérieur. Une rencontre qui n’aurait aucun piment, peut-on alors penser. Et bien non, car c’est justement face aux petits poucets du championnat que l’OM a été à la peine la saison dernière, ce qui lui a valu de ramer dur dans les dernières journées pour s’assurer un statut européen. Rappelez vous Metz-Marseille, ou l’OM avait été piégé par un but opportun de Babacar Gueye, ou encore Nantes-Marseille, ou les hommes d’Emon avaient parus transparents durant 90mn, comme apeurés face à l’appétit d’un des derniers du classement. Et il y eut Lorient. Les merlus s’étaient imposés au Vélodrome qui plus est, Gignac ayant crucifié Carrasso et ainsi signé une victoire des plus inattendues. Méfiance, donc, pour Marseille. « Je n’ai pas peur de Marseille. Si j’ai peur, ce n’est même pas la peine que je joue » (Habib Bellaid, défenseur central du Racing Club de Strasbourg) « Il faudra aller au dela de nos capacités » (Jean-Marc Furlan, coach des alsaciens). Le ton est donc donné.

Equipes-type et états de formes

Les rencontres qui suivront, si elles ne permettent pas d’établir une hiérarchie concrète et d’émettre des certitudes, dévoileront les états de forme du moment, les équipes-types possibles, les visages inconnus des amateurs de football.

Bordeaux-Lens constitue véritablement le premier choc de ce levée de rideau estival, avec en point d’orgue l’opposition Guy Roux-Laurent Blanc. Le premier, qui fait figure de vieux sage (enfin, pas toujours) dans le paysage footballistique français, et le second, qui s’assoira pour la première fois de sa vie sur le banc de touche d’une rencontre officielle. Rencontre qui sur le terrain devrait tenir ses promesses. Les Bordelais, dont le mercato n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices, ont enregistré récemment les arrivées du jeune bleu, Alou Diarra, et d’un attaquant toujours en quête de confirmation, qui n’est autre que David Bellion, l’ancien niçois et mancunien. Si l’opposition entre Girondins et Artésiens ne tient pas toute ses promesses, allez donc faire un tour du côté du stade Louis II, ou Monaco reçoit Saint Etienne. Le stade monégasque n’est jamais aussi rempli qu’en été, tourisme oblige ! Un choc digne de ce nom avec une ambiance de feu, ce n’est plus arrivé à Monaco depuis l’époque de Giuly et consorts et donc des joutes européennes.

Le Paris de la jeunesse

Les stéphanois, forts d’avoir conservé dans leur effectif les joueurs-clefs que sont Feindouno et Gomis, apparaissent comme favori face à des monégasques dont le plus gros transfert a été la venue du tacticien Ricardo. Mais ce dernier a promis d’être moins frileux offensivement. Faisons lui confiance. Confiance. C’est le facteur essentiel qui fuit les parisiens depuis déjà pas mal d’années. Le club de la capitale reçoit le Fc Sochaux. Un duel de fin technicien, entre Paul Le Guen et Frédéric Hantz. Un duel entre une équipe parisienne dont seul le secteur défensif présente un nouveau visage, avec les arrivées du havrais Digard et de l’espoir rennais Bourillon, et un Sochaux imprévisible. Le Paris de la jeunesse, en quelque sorte, face à des lionceaux sochaliens amputés de ceux qui faisaient leur force l’an dernier, à savoir le virevoltant Leroy, et le talentueux Ziani.

Toulouse, la tête à Anfield ?

Un match dont on se garde bien de prédire l’issue, tant une atmosphère d’inconnue plane autour du Parc des Princes. Les rennais quant à eux accueilleront Nancy, et les violets de Toulouse se déplaceront à Valenciennes. Avec probablement déjà la tête à Anfield Road. Reste à savoir si la troupe d’Elie Baup, l’homme aux milles casquettes, aura les jambes à Nungesser.

Rennes, fort d’un recrutement audacieux avec en guest star l’olympien Pagis (en attendant Wiltord ?), auront à cœur de confirmer la forme affichée la saison dernière, durant laquelle les hommes de Dréossi s’étaient retrouvés dans l’antichambre de l’Europe. Et Nice-Caen dans tout ça ? Les niçois, qui ont connus bien des péripéties en interne la saison dernière, avec comme acteur du polar azuréen Maurice Cohen et Frédéric Antonetti. L’OGC devra donc prouver sur le terrain, et pas en coulisse, qu’il mérite sa place parmi l’élite, une place que Caen fraîchement promu, fera tout pour lui ravir.

Messieurs les arbitres, à vos sifflets...