24 Novembre 2008 : Ronald Zubar est-il le chouchou d'Erik Gerets ?

L’abus de biens peut grandement nuire à la qualité. On pourrait appliquer cet adage à la défense marseillaise. L’OM compte dans son effectif pas moins de sept arrières centraux, auxquels on peut ajouter Lorik Cana. Et pourtant, malgré cet amas de joueurs, le club phocéen n’a pas encore trouvé la bonne formule défensive. Un seul homme se dégage, Vitorino Hilton, une des recrues phares de l’été. Si son rendement reste moindre qu’à son époque lensoise, le Brésilien ne commet au moins pas de bourde.

On ne peut pas en dire autant de Ronald Zubar. Hier soir, face à Lille, l’ancien Caennais a offert le second but aux Dogues, sur une incompréhension avec Steve Mandanda. Une énième erreur qui a eu le don d’ulcérer les supporters marseillais. Sifflé copieusement par tout le Vélodrome, Zubar semble avoir franchi le point de non-retour.

Pourtant, il trouve dans cette délicate passe un soutien inattendu en la personne de son entraîneur Erik Gerets. Ce dernier a également entendu la bronca administrée par le Vélodrome à la rentrée des joueurs à la mi-temps. Capable de sortir à n’importe quelle minute d’un match un joueur pas au niveau, le technicien belge a réitéré sa confiance en son défenseur et a préféré remplacer Erbate. Son soutien vis-à-vis de Zubar, un joueur dont il espère beaucoup, commence à agacer du côté de la Canebière.

« J’ai encore eu un entretien avec lui hier puis après le match, c’est le destin : chaque fois qu’il commet une erreur, voire une demi-erreur comme ce soir, on prend un but, d’autres font des erreurs et on ne prend pas de buts. Le public a bien sûr eu tort (de le siffler) », a déclaré l’entraîneur phocéen après la rencontre. Zubar dispose encore de crédit auprès de son entraîneur, beaucoup moins auprès des fans.