22 Janvier 2012 : Samir Nasri fait son autocritique et se paie Domenech

Cela s’appelle le Super Sunday et l’Angleterre en raffole. Un « super dimanche » justifié par deux rencontres mettant aux prises 4 des 5 premiers de Premier League. Pour Samir Nasri, qui affrontera Tottenham avec Manchester City, c’est aussi l’occasion de prouver qu’il peut être régulièrement décisif avec son nouveau club. Car de l’autre côté de la Manche, le rendement du Français fait débat. Si son choix de carrière a déjà longuement été discuté, son temps de jeu et son impact sur les résultats des Citizens laissent encore circonspect.

Dans un entretien accordé au Times hier, l’international français de 24 ans a reconnu qu’il ne traversait pas la meilleure période de sa carrière. « Ce n’est pas ma meilleure saison. C’est souvent difficile quand tu arrives dans un nouveau club, même si tu restes dans le même championnat. Cela avait été le cas à Arsenal aussi. Il faut que je me batte et que je montre que je suis un homme. Je suis un compétiteur et j’adore jouer les grands matches, mais dans un gros effectif, il faut accepter d’être sur le banc, surtout si tu n’es pas en forme », a-t-il lancé. « J’ai eu une discussion (ndlr : avec Roberto Mancini), je connais la règle : si je marque et fais des passes décisives, je jouerai. Si je ne suis pas bon, je ne jouerai pas ».

S’il est moins tranchant actuellement sur les terrains, Samir Nasri sait toujours l’être dans ses déclarations. Et c’est Raymond Domenech qui en fait cette fois-ci les frais. « J’ai été heureux quand il a perdu son travail. Si j’avais été président de la Fédération, je l’aurais viré dès 2008. Il a dit des choses fausses sur moi parce qu’il croyait Gallas et quelques autres anciens de l’équipe. En 2008, il y a eu des gens pour dire que j’étais le fauteur de troubles. Mais à la Coupe du Monde 2010, où je n’étais pas, on a bien vu que ce n’était pas moi le problème », a-t-il affirmé au journal anglais. Domenech n’est aujourd’hui plus là, mais à l’instar de ce qu’il vit à Manchester City, il a encore du travail devant lui pour devenir un titulaire incontournable en équipe de France.