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Les chiffres parlent d’eux mêmes : la Ligue 1 est le seul championnat européen majeur sous la barre des 20 buts marqués en moyenne par journée... 19,8 pour être précis !

Cette barre symbolique est pourtant largement dépassée en Premier League anglaise (23 buts / journée) ou en Liga espagnole (24). La Bundesliga (25,5) et le Calcio (26) paraissent tous 2 bien loin de notre championnat français.

Alors pourquoi si peu de buts en France ?

On a souvent parlé de coachs trop tournés vers la défense pour éviter la défaite. On entend parlé aussi du talent des gardiens : il est vrai que le niveau du championnat de France est de tout premier ordre en ce domaine : avec des gardiens comme Coupet (Lyon), Ramé (Bordeaux), Cool (Auxerre), Landreau (Nantes) ou encore Barthez (OM), les buts sont bien gardés !

Quant aux coachs français, on les dit trop tournés vers la défense pour ne pas perdre. Mais, quand on y pense, la victoire à 3 points, depuis longtemps instaurée en France, devrait les inciter beaucoup plus à se tourner vers l’offensive. Alors, ne sont-ils pas contraints de se tourner vers la défense... par manque de solutions offensives ?

Car, il est temps d’ouvrir les yeux, tous ses débuts d’explication aboutissent à la même conclusion : la Ligue 1 n’a pas de rééls attaquants.

Et, pour preuve, mis à part l’ogre lyonnais (qui va bientôt ne plus faire parti du championnat de France tellement il est "à part" !) qui peut se vanter d’aligner Carew, Fred, Wiltord ou Govou, tous les clubs de Ligue 1 cherchent à renforcer leurs lignes offensives pour le mercato. L’OM ne cache pas son envie de recruter Djibril Cissé pour palier aux recrutements ratés de Gimenez et Mendoza. A l’image de Roland Courbis qui cherche une pointe : son équipe, Ajaccio, n’a pas marqué depuis le 16 octobre 2005, soit près de 700 minutes sans but... un record en Europe sans doute ! Lens vient de récupérer Frau (prêté par Lyon d’ailleurs...). Monaco cherche un grand buteur, le PSG souhaiterait apporter du soutien à Pauleta ; ce dernier étant le seul à mériter le titre de "buteur" en France, comme le prouve ses 12 réalisations et sa 1ère place au classement des buteurs, loin devant Pieroni (Auxerre) et Cousin (Lens) avec 7 buts chacuns.

Mais où sont les autres ?

Pauleta, attaquant de choix... Mais où sont les autres ? Dans les autres championnats européens !!! Shevchenko (Milan), Van Nistelrooy (Manchester United), Ronaldinho (Barcelone) : on ose même pas les imaginer en France !

Klose (16 buts en championnat), Eto’o (13) ou Toni (16) offrent des solutions offensives énormes et surtout constamment à leur équipe. Pour ne parler que d’eux... En ligue des Champions, que se passe-t-il alors : le Barca de Ronaldinho marque 16 fois et se qualifie. Lyon (l’exception française) en marque 13 et se qualifie. Et Lille marque 1 fois en 6 matchs et part -heureusement- se consoler en UEFA ! Le constat est éloquent...

Attendons de voir ce qui va arriver au mercato, mais les clubs français vont sans doute devoir se contenter, une nouvelle fois, de "relancer" plutôt que de recruter. Des joueurs en manque de temps de jeu, surtout en cette année de coupe du monde (Djibril Cissé, Di Vaio, etc...), ou des joueurs sur le déclin, les années passant (comme Inzaghi ou Vieri) pourraient se laisser convaincre par la Ligue 1 mais sans doute sous forme de prêt... Résultat : ils repartiront 6 mois après. Pas facile pour s’intégrer !

Les lyonnais, qui semblent pourtant hors norme en France, ont marqué 29 fois en 18 rencontres de Ligue 1. A titre de comparaison, la Juventus et Barcelone en sont tous les 2 à 38 en 15 matchs, Chelsea : 35 en 16 matchs, le Bayern : 33 et le Werder Brême de Micoud : 45 (soit près de 3 buts par match) après 16 journées de Bundesliga !!!

Alors que faire ?

Attendre ce qui n’arrivera jamais ou espérer, par exemple, que Drogba, Trezeguet ou Henry reviennent au pays avant leurs 35 ans pour aider le club de leur début...

Ou alors, concrêtement, espérer, un jour, que les clubs français pourront s’aligner sur les salaires qu’offrent les championnats étrangers car, soyons honnêtes : au vue des Chelsea, Real Madrid et autres, aujourd’hui c’est bien la puissance financière des clubs qui fait un grand championnat !

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