3 Septembre 2008 : St Etienne : une atmosphère de crise naissante

Jean-Michel Larqué a beau tancer le staff technique des verts, mais ses déclarations ne seront pas salvatrices pour le club stéphanois. Elles pourront tout juste provoquer une remise en question des choix de Laurent Roussey. D’ailleurs, le coach forézien a prouvé par le passé qu’il faisait face aux critiques quand les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Les verts suscitent la controverse aujourd’hui, car leur formidable deuxième partie de saison dernière les avait hissé à la 5e place de la ligue1, laissait présager un avenir ambitieux. Malheureusement, les piètres performances des hommes de Roussey depuis le début du championnat tendent à envisager le contraire.

Incapables de mettre en danger une défense lyonnaise néophyte (Bodmer libéro, Boumsong titulaire et Kallström arrière gauche !) et de se révolter devant leur public, les verts ont mis en exergue leurs limites du moment contre l’OL ( défaite 1/0). Pire, s’ils ne trouvent pas de réponse collective c’est en raison de défaillances individuelles criantes. Gomis a perdu de sa superbe et de sa confiance et n’a peut être pas digéré sa participation à l’Euro 2008 qui a par conséquent tronqué sa préparation estivale. De plus, tout le poids offensif repose sur lui et sa méforme actuelle l’empêche de faire la différence. Le renfort de Kévin Mirallas devrait le soulager si Laurent Roussey consent à changer de système (mutant vers une attaque à deux pointes). Car pour l’instant il ne compte pas sur Ilan, Gigliotti ou Grax.

Feindouno ne fait plus de magie

Si Gomis n’a toujours pas ouvert son compteur buts, Pascal Feindouno ne sort pas grand-chose de son chapeau de magicien. Véritable patron et leader technique de la maison verte, le Guinéen tarde à retrouver ses sensations de l’année dernière. Mais d’autres hommes forts des mois derniers sont en deçà de leur meilleur niveau : Dernis et Landrin sans oublier Dimitri Payet, sur le banc contre l’OL. La défense centrale Tavlaridis-Monsoreau, manque encore d’automatismes, car le dernier nommé a rejoint le forez sur le tard et ses réglages avec le défenseur grec sont encore à parfaire. Laurent Roussey doit maudire la suspension de l’immense Mustapha Sall, véritable roc et relanceur hors pair, qui est effective jusqu’à la fin du mois d’octobre.

Tous ces avatars individuels influent indubitablement sur le rendement collectif des verts. Reste au coach Stéphanois à trouver la solution pour éviter les tensions de l’hiver dernier où la formation forezienne était au bord du gouffre et de l’implosion. Battu trois fois en quatre journées de ligue1, Saint-Étienne doit réagir vite, car la crise couve.