12 Janvier 2009 : Thierry Henry : la rédemption d'un flop

Pour sa première saison au FC Barcelone, Thierry Henry a connu une année compliquée. Au départ, l’attaquant français débarquait en Catalogne pour revêtir le maillot de buteur numéro un du Barça. Samuel Eto’o était alors annoncé très proche de l’Inter Milan et tout semblait se goupiller parfaitement pour le Français.

Mais le Camerounais est finalement resté au Camp Nou. Affichant une sérénité apparente, Henry vit alors un coup dur. Repositionné sur l’aile gauche, l’ancien Gunner ne peut avoir le même rendement qu’à Arsenal. Si pour sa première année il inscrit tout de même 12 buts en 30 matches, la presse espagnole ne le lâche pas. Tous s’attendaient à voir arriver le Gunner qui enchainait les buts. Critiqué, Henry va ensuite commettre une erreur de communication qui aurait pu passer tranquillement ailleurs, mais qui en Espagne a fait grand bruit. En justifiant sa baisse de forme par le peu de contact avec sa fille, Henry déchaine encore plus les passions.



L’impact Guardiola

Un rendement peu convaincant conjugué à une saison vierge de tout trophée, voilà Thierry Henry bon à plier bagage pour les médias ibériques. Logiquement, s’en suivent des rumeurs de départ en Premier League (Newcastle, Man City, Man Utd, Chelsea) mais aussi aux États-Unis (New York), un pays qu’apprécie énormément le buteur blaugrana. Mais si Henry n’est pas genre à partir sur un échec, un autre facteur important va déterminer son renouveau : l’arrivée de Pep Guardiola.

Succédant à Rijkaard, cet enfant du Barça va mettre un peu de temps à convaincre Henry à se familiariser à son nouveau poste. En ballotage défavorable jusqu’à la cinquième journée de Liga, le Français ne va plus quitter ensuite le onze de Guardiola. Après avoir accepté le fait de ne pas être l’attaquant principal du club, Henry s’est mis au service du collectif et le résultat est impressionnant. Le Barça cartonne en Liga et henry inscrit 9 buts en 14 matches.

Redevenu populaire au Camp Nou, le Français sait se montrer plus décisif, notamment en cas d’absence d’Eto’o. Son triplé face à Valence en est le parfait exemple. Du coup, les louanges commencent à arriver de la part de ses dirigeants, comme celles de Begiristain. « Henry est arrivé l’an passé dans une situation compliquée. Le vestiaire manquait de leaders. Peut-être a-t-il alors pensé qu’il ne pourrait pas s’y faire, mais aujourd’hui cela a changé et Thierry est redevenu l’attaquant qui réalisait des choses exceptionnelles. »

Espérons que l’équipe de France pourra elle aussi profiter de ce renouveau.