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La main de Thierry Henry fait un tabac à travers l’Europe. Partout où un Bleu passe, le public se fait chambreur et stigmatise la victoire imméritée des Bleus face à l’Irlande. Le capitaine de l’équipe de France est bien évidemment la principale cible des critiques, très virulentes à son encontre. Au point que tous ses partenaires, actuels ou nouveaux, se sentent obligés de venir le défendre publiquement. Henry, lui, s’est contenté d’une communication maîtrisée, entre son Twitter et un communiqué de presse. Il dévoile aujourd’hui le fond de sa pensée dans un entretien accordé à L’Equipe. L’occasion pour lui de remettre les choses au point et de faire taire ceux qui le traitent désormais de tricheur.

Premier point important, la manifestation de sa joie après ce but qui n’aurait pas du être validé. « Je n’aurais pas dû faire ça. Mais franchement, c’était incontrôlable. Après tout ce qu’on avait subi... Ça, oui, je le regrette », explique Henry. Les critiques sont effectivement assez faciles lors que l’on a eu le temps de réfléchir à la conséquence de son acte. Sur le pré depuis plus de cent minutes, Henry s’est senti libéré. Sa joie éxagérée sur le but a contrasté toutefois avec son attitude à la fin du match, où il a avoué sa faute au capitaine irlandais Richard Dunne.

Pour Henry, le plus dur a été le manque de soutien de la Fédération française. « Au lendemain du match, et même le surlendemain, je me suis senti seul, vraiment seul. Ce n’est qu’une fois que j’avais adressé mon communiqué, que les gens de la Fédération française se sont manifestés », affirme-t-il. Il a même pensé à arrêter sa carrière en équipe de France après cet épisode malheureux ! « Oui, je me suis posé la question. Sans l’appui de mes proches, je n’aurais peut-être pas eu la même réflexion. Mais là, c’est décidé, je me battrai toujours jusqu’au bout. Même si ce qui vient de se passer restera gravé. Tu peux toujours pardonner mais tu ne peux pas toujours oublier. »

L’attaquant du FC Barcelone comprend l’agitation qui règne autour de cette histoire mais espère ne pas voir sa carrière réduite à ce fait de jeu. Sauveur de la patrie ou honte de la nation ? Le débat qui agite la France ne semble pas près de s’arrêter, malgré les mises au point d’Henry. Ce dernier reste solide malgré la tempête. « Malgré tout ce qui vient de se passer, le fait de me sentir abandonné, je ne lâcherai pas mon pays », assène-t-il. On peut le remercier.

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