8 Septembre 2009 : Transferts des jeunes joueurs : l'Afrique se plaint elle aussi

Sur fond de polémique européenne autour des clubs anglais, qui arrachent les jeunes de leur centre de formation, les fédérations africaines commencent également à se plaindre de cette « traite des mineurs ». L’Afrique du Sud a ainsi fait appel aux instances internationales pour surveiller les agissements d’un certain Ian Wright. La légende des Gunners est accusée par Raymond Hack, le Président de la Fédération de football sud-africaine, de piller la jeunesse sportive du pays. À chaque transfert réalisé, Wright et compagnie touchait 40% du montant versé.

Dans le Daily Mail, le dirigeant Bafana fustige le comportement de l’ancien attaquant. Ian Wright, et d’autres partenaires (Mart Poom, Julio Arca, Stephen Warnock, Alex Song, Danny Collins et Mamady Sidibé) ont investi dans le développement du football national. Par le biais de cette association, un club et son centre de formation ont vu le jour, le Cape United FC. Club servant de paravent aux réels projets de Wright, selon Hack. « J’ai vu Ian Wright à la TV quand il a lancé le centre de formation en avril. Ils ne font que prendre les meilleurs joueurs et les revendent comme de la marchandise, au prix le plus fort », insiste Xolile Madikane, l’un des coachs du Cape United. La loi anglaise interdit la remise d’un permis de travail à un mineur non européen. Mais d’autres écuries peuvent profiter de ce dérèglement du système sportif, et indirectement les clubs britanniques.

Le débat va donc au-delà des frontières françaises. Alors que Le Havre ou Rennes tapent du poing sur la table, légitimement, au sujet des départs de leurs talents, une rétrospective doit être faite, sur le modèle d’intégration des jeunes africains dans les clubs européens. En juillet, Rennes faisait l’objet d’une plainte déposée par la Kadji Sport Academy (KSA), au sujet des primes à la formation pour le transfert de Stéphane M’Bia. L’Afrique, véritable source intarissable de talents, est, elle aussi en danger.