21 Septembre 2009 : UEFA : les dessous d'un classement étonnant et méconnu

La saison européenne a démarré tambour battant cette semaine. Les phases de poules de la Ligue des Champions et de la toute jeune Europa League ont offert des matches pleins, et un triple affrontement franco-italien en Champions League, qui a valu aux clubs français des fortunes diverses (défaite pour l’OM, victoire pour Lyon, match nul pour Bordeaux). De son côté, l’Europa League a offert à Lille un adversaire de choix, le FC Valence (1 but partout) et Toulouse s’est sorti d’un déplacement périlleux sur la pelouse du Partizan Belgrade (victoire 3 buts à 2). Au total, 40 matches de Coupe d’Europe se sont disputés cette semaine. De quoi établir un premier classement dans la hiérarchie des nations européennes, par l’intermédiaire du coefficient UEFA. Utilisé par l’organisation européenne pour attribuer le nombre de places de chaque pays dans les diverses compétitions européennes, il prend en compte chaque match joué en Coupe d’Europe, tour de qualifications inclus. Voici le classement après cette première journée de phase de poule de Champions League et d’Europa League.

Classement des nations au coefficient UEFA (entre parenthèses, le nombre de clubs restants en compétition et le nombre de clubs qualifiés cette saison pour les compétitions européennes)

 Israël 5,500 points (2/4)
 Espagne 5,071 points (7/7)
 Angleterre 4,928 points (6/7)
 Autriche 4,875 points (4/4)
 Allemagne 4,583 points (6/6)
 France 4,166 points (5/6)
 Italie 4,142 points (7/7)
 Suisse 4,000 points (2/4)
 Ukraine 3,800 points (2/5)
 Roumanie 3,750 points (5/6)
 Chypre 3,750 points (1/4)

Un classement très surprenant, mais dont la hiérarchie s’explique par la méthode de calcul des points. Le coefficient UEFA d’un pays pour une saison est égal à la somme des points de ses clubs divisés par le nombre de clubs ayant participé à une compétition européenne durant cette saison. Cette somme de points se calcule sur la base de points obtenus lors du passage des tours de qualification et lors de la compétition à proprement parlé. Des points bonus sont également récoltés à chaque passage à un niveau supérieur à partir de la phase de poule, que ce soit en Ligue des Champions ou en Europa League.

Il est donc logique de voir dans ce classement des petits pays tenir tête aux cadors européens : les clubs israéliens ou autrichiens encore en course ont dû passer un certain nombre de tours préliminaires avant d’atteindre les phases de poules, engrangeant ainsi des points bien plus tôt que la plupart des clubs espagnols ou anglais, qui débutent tout juste leur saison européenne. Et les bons résultats de clubs comme Salzbourg, vainqueur sur la pelouse de la Lazio de Rome, viennent un peu plus creuser l’écart.

Ainsi, la Suisse est 8e du classement avec un coefficient de 4, grâce aux performances de ses quatre clubs engagés en Europe en début de saison, à savoir Bâle, Sion, Berne et Zurich. Bâle récolte 5,5 points de qualification (Pts Q), Sion ne prend que 0,5 points, Berne 1 seul et Zurich 3, soit un total de 10 pour les Helvètes. Quant aux points de compétitions (Pts C), seul Bâle en obtient, grâce à sa victoire face à l’AS Roma en Europa League. Enfin, Zurich est le seul à obtenir des points de bonus (B), pour s’être qualifié pour la phase de poule de la Ligue des Champions. Le calcul donne alors :

 (Pts Q + Pts C + B) / nombre de clubs qualifiés = coefficient du pays
 (10 + 2 + 4) / 4 = 4, soit exactement le coefficient de la Suisse.

Petit à petit, le classement devrait donc voir les gros reprendre peu à peu le dessus. Reste qu’à ce coefficient UEFA, qui détermine pour chaque pays le nombre de clubs qui disputeront l’Europe ainsi que la répartition Champions League/Europa League, Israël et Autriche tiennent la dragée haute à la France et à l’Italie.