8 Janvier 2009 : Veigar Gunnarsson, le bon coup de l'ASNL ?

C’est à la mode. Après Stromstad et Helstad, le championnat français, qui vient de récupérer Nilsson (St Étienne), continue de taper dans les talents scandinaves. Et pas n’importe lesquels.

Nancy était à l’affut

Stabaek, on le sait, est un club en pleine expansion. Premier titre, nouveau stade couvert de 20.000 places, des talents à perte de vue. De Annan, annoncé partout en Angleterre et finalement parti pour Rosenborg, au prodige Alanzinho, en passant par la puissance de Nannskog et l’agilité de son compère d’attaque, l’Islandais Veigar Gunnarsson. « C’est triste que Veigar s’en aille, mais c’est un très grand joueur, et je peux comprendre sa décision », lâche Daniel Nannskog. Sa décision, il a fallu que Stabaek la motive également par des raisons financières. À ce compte, inutile de préciser que Nancy a bien profité des besoins Norvégiens en achetant « le 10 » entre 1,5 et 2 M€, guère plus. « Il est arrivé un moment où il nous fallait vendre un joueur. C’est triste de perdre un joueur comme Veigar, mais le club a perdu de nombreux grands joueurs par le passé, et nous n’envisagions pas à l’époque de finir champions et finalistes de notre coupe », admet le directeur sportif Lars Bohinen. « Ce départ nous donne de nouveaux défis. Il va falloir être forts »

Des statistiques impressionnantes

Fort, oui. Car Gunnarsson était le maître à penser de Stabaek. Un joueur très polyvalent, c’est le moins que l’on puisse dire. Dans un championnat de plus en plus compétitif avec un lot de quatre où cinq équipes potentiellement en course pour le titre, il a su s’imposer au fil des années et surtout se trouver une complémentarité hors-norme avec Nannskog. L’Islandais, échappé sur son aile gauche, comptabilisait 97 buts et 46 passes décisives toutes compétitions confondues en 3 saisons ! Une statistique qui aurait pu lui attirer d’autres convoitises. Mais pour Pablo Correa, le temps pressait. Nancy avait besoin d’un buteur-passeur accessible financièrement. Un joueur pourtant bien capé et tout aussi important pour sa sélection nationale et son pays, en pleine crise financière.

À 28 ans, une seconde jeunesse commence pour le polyvalent qu’il est, à la recherche d’une expérience « plus grande en Europe, dans un bon championnat » A Nancy, le nouvel attaquant lorrain aura la lourde tâche de marquer des buts et remplacera un Marc Antoine Fortuné peu en réussite cette saison. « Je bouge beaucoup sur les côtés, à la limite du hors-jeu. Je me place souvent en situation dangereuse pour l’adversaire sur coups de pieds arrêtés (il marque souvent de la tête -ndlr) Parfois également, je tente ma chance de loin, lorsqu’un bon ballon se présente »

À Marcel Picot, la pelouse est chauffée, et Nancy pourra donc accueillir Nice dans des conditions normales ce samedi. Mais pour les grands débuts de Gunnarson en L1, il faudra attendre encore un peu. L’international islandais a été retardé à cause des conditions météo difficiles de ces derniers jours et devrait assister au match dans les tribunes.

De Norvège, Benjamin Conte.